Jeux Olympiques: Qui de Tony Parker ou Laura Flessel sera le porte-drapeau français?
LONDRES•La réponse est attendue lundi...A.P.
Ils ne sont plus que deux. Lundi, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) annoncera qui sera le (ou la) porte-drapeau de la délégation le 27 juillet prochain lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques à Londres. Le CNOSF a le choix entre le très médiatique basketteur Tony Parker et l’escrimeuse Laura Flessel. 20Minutes a déjà fait le match.
Tony Parker
Points forts: A la façon d’un François Hollande, le capitaine des Bleus est parti très tôt en campagne et mène un lobbying efficace. Comme lorsqu’il invite des sportifs olympiques dans son émission sur RMC Info. Soutenu par plusieurs marques, T.P. est aussi adoubé par Marie-José Pérec. Médiatique, «il peut intéresser des personnes qui ne se tournent pas naturellement vers les Jeux», note le porte-drapeau 2008, Tony Estanguet.
Son absence de passé olympique pourrait être un handicap. Mais c’est oublier que Parker a lutté pendant huit ans pour arracher cette première participation. A la différence d’autres stars de la NBA, il ne s’est jamais fait porter pâle au moment de défendre sa sélection nationale pendant ses vacances.
Points faibles: Le problème c’est que T.P. reste une star de la NBA avec les millions qui vont avec. Sportif français le mieux payé, rappeur contrarié, ancien monsieur Longoria, le meneur vit sur une autre planète pour l’athlète tricolore moyen. «Je ne vois pas les sports pro être porte-drapeau, parce qu'ils ont déjà leurs moments de gloire, leurs moments médiatiques», résume ainsi l’escrimeur Yannick Borel sur RTL. Et pour ne rien arranger, Parker ne pourra pas bénéficier du soutien d’un des six votants, Tony Estanguet, puisque le canoéiste préfère s’abstenir.
Laura Flessel
Points forts: Son vécu et son palmarès parle pour elle. Double championne olympique en 1996, cinq fois médaillées, l’épéiste s’apprête à vivre ses cinquièmes JO. A la notoriété de Parker, Flessel oppose sa légitimité olympique et vient d’un sport, l’escrime, plus gros pourvoyeur de breloques du sport français. La parité peut aussi jouer en faveur de la Guêpe. Depuis Pérec en 1996, le CNOSF n’a plus désigné une femme comme porte-drapeau. L’oubli pourrait être réparé dès lundi.
Points faible: Le principal obstacle à la candidature Flessel était qu’elle soit du voyage à Londres. La Guadeloupéenne avait d’abord décliné sa candidature pour mieux se consacrer sur la course à la qualification. Celle-ci assurée le 21 avril dernier, le dernier obstacle paraît levé. On pourrait juste rétorquer que l’escrime a déjà été bien servie avec Christian d’Oriola (1960), Jean-Claude Magnan (1972), Philippe Riboud (1988) et Jean-François Lamour (1972). Un argument qui risque d’être balayé par le soutien à Flessel du président du CNOSF, Denis Masseglia.