louis leblon biberonné au lmr

louis leblon biberonné au lmr

rugby Le troisième ligne centre de Lille a franchi toutes les étapes dans son club de toujours
françois launay

françois launay

S'il fallait écrire un livre sur l'histoire du LMR, nul doute que Louis Leblon en serait l'un des acteurs principaux. A 26 ans, ce Lillois pur souche a tout connu dans son club de toujours. Depuis son premier ballon ovale touché à l'âge de sept ans jusqu'au match décisif que s'apprête à disputer le LMR dimanche à Massy. « C'est la tête de la poule de Fédérale 1 qui va se jouer sur un match. On a envie de conserver cette première place jusqu'au bout pour avoir l'avantage de jouer les matchs retour à domicile en play-offs », explique le rugbyman aux cheveux bouclés. Au-delà du leadership, Lille veut aussi confirmer sa montée en puissance des dernières années.

« Vivre ma chance à fond»
« Avant, quand je disais que je jouais au rugby, on me disait « ah bon, y'a un club à Lille ? ». Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. On sent que les gens s'intéressent à notre parcours. Il y a plus de monde au stade et on parle beaucoup plus de nous dans les médias », lâche Leblon. Grâce à des bons résultats que le jeune homme explique « par la bonne ambiance qui règne dans le groupe où on n'hésite pas à aller boire des verres en dehors de l'entraînement ». Un esprit rugby qui a conquis le troisième ligne dès son plus jeune âge. « C'est ce qui m'a plu quand j'ai découvert ce sport en allant à un entraînement avec un ami de mon frère. » Depuis, le virus a contaminé toute la famille. Le frère, mais aussi le père, qui au fil des matchs joués par le gamin, s'est pris au jeu, au point d'être aujourd'hui le vice-président du club. Un véritable cocon qui pourrait bientôt être bouleversé en cas de montée en Pro D2. Si le LMR décroche le Graal en fin de saison, Louis Leblon basculera dans un nouveau monde. Chargé de communication au conseil régional, le joueur n'hésitera pas à quitter ses bureaux pour une vie 100 % rugby. « Etre pro n'a jamais été un objectif. Mais si on monte, la question se posera et je voudrais bien vivre ma chance à fond. » Et écrire une nouvelle page de l'histoire de son club.