COUPE DU MONDE DE RUGBYLes France-Nouvelle-Zélande en Coupe du monde: 1987, la finale perdue

Les France-Nouvelle-Zélande en Coupe du monde: 1987, la finale perdue

COUPE DU MONDE DE RUGBYPhilippe Sella revient pour 20Minutes sur cette première finale de Coupe du monde perdue...
Alexandre Pedro

Alexandre Pedro

Samedi à Auckland, le XV de France retrouve pour la cinquième fois de son histoire la Nouvelle-Zélande dans la cadre d’une Coupe du monde pour un bilan de deux victoires et deux défaites. En amont de cette rencontre, 20minutes a demandé aux joueurs français de ces différentes rencontres d’ouvrir l’armoire à souvenirs. Aujourd’hui, Philippe Sella revient sur cette première finale de l’histoire de la Coupe du monde perdue en 1987 (29-9) contre des Blacks devant leur public à l’Eden Park d’Auckland.

Le contexte - «Après notre fabuleuse demi-finale contre l’Australie (NDLR : gagnée 30 – 24 dans les dernière secondes après un essai de Serge Blanco), il y avait un sentiment de satisfaction suprême. C’est humain mais toujours très dangereux pour préparer une rencontre. On n’avait plus la même approche. Je ne parlerais pas de flottement mais d’un petit relâchement. Il n’y a pas eu la même intensité, on était dans un climat de confiance alors qu’il faut toujours avoir une certaine colère. En face vous aviez une équipe très revancharde par rapport à leur défaite six mois plus tôt à Nantes où on les avait battus à la néo-zélandaise, c’est à dire avec un gros impact physique. Les Blacks, eux, avaient cette colère et étaient plus frais que nous après une demi-finale plus maîtrisée contre les Gallois.»

Le match - «La première mi-temps est très disputée. Les Blacks marquent un essai sur un drop contré. De notre côté on doit peut-être bénéficier un essai de pénalité sur un enchainement de mêlées près de leur ligne. La finale bascule à l’heure de jeu. Ils inscrivent deux essais, le premier sur un placage raté sur David Kirk côté fermé. La Coupe du monde, on la perd là. Le score est lourd derrière, mais pendant une heure on n’est pas décroché. On a le sentiment de pouvoir gagner.»



Ce qu’il en retient - «Au départ, on a pris cette Coupe du monde comme une tourné tournée améliorée. Mais la compétition avançant, on a commencé à prendre la mesure de l’événement et la déception a été la hauteur de cette prise de conscience.»