IAAF: Lamine Diack réélu président, Sebastian Coe bien placé pour 2015
Le Sénégalais Lamine Diack, seul candidat en lice, a été réélu président de l'IAAF mercredi à Daegu, alors qu'entre anciens champions, Sebastian Coe a pris un léger avantage sur Serguei Bubka dans l'optique de la prochaine échéance, en 2015.© 2011 AFP
Le Sénégalais Lamine Diack, seul candidat en lice, a été réélu président de l'IAAF mercredi à Daegu, alors qu'entre anciens champions, Sebastian Coe a pris un léger avantage sur Serguei Bubka dans l'optique de la prochaine échéance, en 2015.
La confirmation de M. Diack à la tête de la Fédération internationale d'athlétisme étant attendue, c'est le dysfonctionnement du système électronique de vote, flambant neuf, qui a donné du piment à cette assemblée générale et relancé la guerre de succession.
Des anomalies, au niveau du comptage des voix, sont apparues en fin de matinée lors des scrutins pour les élections des quatre vice-présidents, avec cinq postulants en lice, et du trésorier honoraire, poste convoité par trois candidats.
Premier vice-président et "favori" de M. Diack à sa succession, l'Ukrainien Bubka, le tsar de la perche, détenteur du record du monde de la discipline (6,15 m) depuis 1993, était bel et bien éliminé. De même, les résultats du second tour de l'élection du trésorier ne +collaient+ pas aux scores du premier tour.
Il a alors été décidé de recourir au vote manuel dans l'après-midi. Les quatre vice-présidents sortants ont finalement conservé leur place, mais Bubka était encore à la traîne, distancé de 10 voix par le Britannique Coe, double champion olympique du 1500 m (1980, 1984) et actuel président du Comité d'organisation des JO de Londres.
Même le score de M. Diack a ensuite été légèrement revu à la baisse, avec 169 votants en sa faveur et 29 contre (173 à 27 dans un premier temps).
Agé de 77 ans, Lamine Diack, homme politique de premier plan au Sénégal, sera à la tête de l'institution régissant le premier sport olympique quand elle célébrera son 100e anniversaire, en 2012, année des JO de Londres.
Il est devenu président en 1999, en sa qualité de 1er vice-président, à la mort de l'Italien Primo Nebiolo. Confirmé en 2003 à Paris, il a été réélu en 2007 à Osaka (Japon), où il avait déclaré qu'il n'irait pas au-delà de 2011.
Mais l'an dernier, il a annoncé qu'il souhaitait prolonger son bail jusqu'en 2015, arguant de sa bonne santé et de différents chantiers à achever.
Reste qu'il s'agit d'une réélection confortable pour l'ancien sauteur en longueur sous le maillot français, mais aussi de son plus mauvais score.
"Il y avait eu neuf voix contre à Paris et à Osaka. Ca veut dire qu'il va falloir continuer à travailler", a-t-il souligné.
A travers la création de centres de détection et d'entraînement continentaux, une de ses réussites, Lamine Diack met notamment à son bilan l'avènement d'Usain Bolt.
Il n'oublie pas non plus de composer avec son temps. Ainsi, à compter de Daegu, où débute samedi la 13e édition des Championnats du monde d'athlétisme, le conseil de l'IAAF, composé de 27 membres, comptera six femmes, contre seulement quatre auparavant.