VOLLEYLigue mondiale: L'équipe de France, site en reconstruction

Ligue mondiale: L'équipe de France, site en reconstruction

VOLLEYAprès un mondial catastrophique les Bleus connaissent un début de Ligue mondiale pénible avant d'affronter le vice champion du monde, Cuba, à Bercy...
B.V.

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Attention, équipe en chantier. Il y a un tout juste un an, déchirés entre rivalités, jalousie et indiscipline, les Bleus implosaient au beau milieu des championnats du monde, entraînant l'exclusion du jeune Earvin Ngapeth et quelques temps plus tard la retraite de plusieurs cadres (Kieffer, Henno, Antiga). Repartie de zéro ou presque, l'équipe de France, qui affronte vendredi Cuba à Bercy en Ligue mondiale, cherche aujourd'hui à se reconstruire pour les J.O de Londres.

Redevenir une équipe de potes

Fini les jalousies et crises de nerfs du dernier mondial. La nouvelle équipe de France a commencé son chantier par les fondations: les relations humaines. «On est repartis en faisant en sorte que le nouveau groupe se mette des règles, que les joueurs se construisent entre eux, expose le sélectionneur, Philippe Blain. Il faut créer des liens puissants, pour que cette équipe ne soit pas qu'une bande de potes mais un groupe de compétiteurs.» Et pour l'instant, si les résultats ne sont pas encore présents (1 victoire pour 7 défaites), l'ambiance est, elle, bien plus sereine. «Il n'y a pas de concurrence malsaine, comme ça a pu être le cas», témoigne l'attaquant Antonin Rouzier.

Affirmer de nouveaux leaders

Avec les retraites des cadres Antiga, Kieffer et Henno, 700 sélections à eux trois, l'équipe de France cherche ses nouveaux tauliers. «On ne demande à personne de prendre le poste de leader, avance Blain. Mais des joueurs qui étaient sous la coupe des anciens doivent prendre leur responsabilités, car le point important, c'est eux qui vont devoir le mettre. Il ne suffit pas de se décréter leader.» Parmi ses joueurs, Pierre Pujol, Nicolas Maréchal et Antonin Rouzier sont ceux qui ont le plus d'expérience et qui ont surtout vécu la débâcle du mondial. «On essaye de prendre les choses en main, explique Rouzier. C'est à nous de faire en sorte que plus jamais cela n'arrive, que les jeunes respectent tous l'équipe.»

Recréer un fonds de jeu

Rajeunie à outrance, l'équipe de France a manqué ses débuts en Ligue mondiale par manque d'automatisme. «Nos résultats sont compréhensibles, il y a beaucoup de réglages à effectuer», justifie Rouzier. «Le fonds de jeu n'existe pas car on a pas les habitudes, poursuit Blain. On a eu que quelques jours pour se préparer.» Placé dans la poule d'adversaire dans le Top 5 mondial (Italie et Cuba), les bleus en bleu n'ont pas vraiment eu le temps de se mettre au niveau international. «Pour être bon, il faut recréer en match les automatismes que tu fais à l'entraînement, conclut le numéro 4 de Poitiers. C'est pour ça qu'on en redemande pendant les séances.» Un travail qui commence à payer: le week-end dernier, l'équipe de France a remporté sa première victoire, en Italie.