Lost in Gelsenkirchen. A 29 ans, Nicolas Plestan n’est plus titulaire à Schalke 04. De Valence, mercredi, en 8e de finale de la Ligue des champions, il ne devrait voir que le banc. Frustrant, quand on revendique tenir la forme de sa vie. De quoi envisager un retour la saison prochaine en L1, après avoir tâté des entraînements de Felix Magath, «un truc de fou.»

Comment vivez-vous le fait de ne plus jouer?

Il faut trouver des choses qui font tenir, qui font avancer. Je m’accroche, je m’entraîne, je pense au jour où je vais jouer. Et si ce n’est pas cette année, ce sera l’année prochaine. Pourtant, je suis en super forme, comme je l’ai rarement été. J’ai perdu 3 kilos, je suis super bien. Je cours comme quand j’avais 20 ans.

Felix Magath, votre entraîneur, vous a-t-il expliqué pourquoi il ne vous faisait plus confiance?

Oui… Mais à aucun moment il ne m’a dit que ceux qui jouaient été meilleurs que moi. Depuis décembre, il ne me prend pas. Pour moi ce n’est pas une question de niveau, ça c’est clair. Il y a peut d’autres choses, je ne sais pas quoi. C’est un choix de l’entraîneur, c’est tout, c’est comme ça, même si je ne suis pas tout à fait d’accord.

C’est vrai qu’il vous a demandé de vous trouver un autre club?

Jamais de la vie. Tout ce qui a été dit dans L’Equipe, c’était faux. Ce n’est jamais moi qui ai parlé, les gens ont parlé pour moi. Maintenant, si jusqu’en fin de saison ça reste comme ça, je vais avoir envie de jouer, d’autant que je suis en pleine possession de mes moyens.

Comment vous pouvez l’être sans jouer?

Il faut voir comment on travaille ici, c’est un truc de malade. C’est l’entraîneur qui doit faire les entrainements les plus difficiles au monde. Je ne dis pas ça pour faire style. On se monte les marches de l’ancien stade au sprint, un peu comme dans Rocky. Si tu perds un match, tu vas courir pendant 1h30 dans la forêt sans toucher le ballon.

Pensez-vous revenir en France?

Je vais avoir 30 ans, je suis en pleine bourre, c’est un truc de fou. Alors si j’ai une bonne opportunité en France… Si en fin de saison, je peux revenir, je pense que je reviendrai. Quand je vois certains matchs de L1, je me dis qu’il y a certains clubs qui auraient peut être besoin d’un défenseur central.