Jean-Paul Omeyer cherche ses mots. A défaut, des larmes commencent à lui humidifier les yeux. « Je suis fier de mon fils. Très fier, avoue le père de Thierry Omeyer, gardien de l'équipe de France. Aujourd'hui, il n'a pas fait la différence comme sur les matchs précédents, mais il a fait les arrêts qu'il fallait. » Jean-Paul évoque les deux arrêts en prolongation qui, couplés aux deux derniers buts de Jérôme Fernandez, offrent à l'équipe de France un quatrième titre mondial face au Danemark (37-35 a.p.). Il est temps maintenant d'ouvrir les bouteilles de Crémant.
Dès 16 h 30, la grand-mère, les oncles, les tantes et les proches se sont réunis chez les parents de Thierry Omeyer, Jean-Paul et Renée, à Cernay. Dans le pavillon, il ne manque que Christian, le jumeau de Thierry, en Suède pour le soutenir. Perruques et drapeaux sont de sortie. Le match est suivi intensément. A chaque arrêt de Thierry, des cris de joie. La réaction est identique à chaque but français. Personne n'attaque le buffet durant la première période. « On est trop concentrés sur le match des Bleus et de Thierry. On est un peu crispés, on n'a pas le temps », explique Jean-Pierre, président d'honneur du club de hand de Cernay. La mi-temps sifflée, le buffet est entamé. Marie-Madeleine, la grand-mère de Thierry, juge « pas mal » la prestation de son petit-fils.
Le stress ne diminue pas en seconde période ni pendant la prolongation. « Ce n'est pas un match de gardiens », note Jean-Paul. Thierry, pas à la fête jusque-là, sort deux magnifiques parades. la famille exulte, la France est championne du monde. Tout le monde se donne rendez-vous en janvier 2012 pour la finale des championnats d'Europe.