Les confessions de Gourcuff, Lloris, Cissé, Henry et les autres sur l'épisode du bus
FOOT•«Le Parisien» dévoile les conclusions de la mission d’information…A.P.
On en sait tous les jours un peu plus sur ce qu’il s’est passé ce 20 juin 2010 à Knysna, cette fameuse journée où les joueurs de l’équipe de France sont devenus les premiers grévistes de l’histoire de la Coupe du monde. Du 26 juillet au 3 août dernier, une mission d’information avait entendu, à la demande de la FFF, 18 des 23 joueurs présents lors de l’épisode de bus. Le quotidien Le Parisien s’est procuré les travaux de cette mission et en propose les passages les plus intéressants dans son édition du jour.
Pas de scoops fracassants à noter, mais certaines phrases retiennent l’attention. A commencer par Djibril Cissé. S’il n’a pas osé s’opposer à la grève, l’attaquant regrette amèrement l’attitude de ces fameux meneurs: «Je me suis fait chier pendant deux ans pour revenir en équipe de France, j’ai fait des sacrifices et tout ça a été foutu en l’air par quelques-uns». Cissé se garde bien de prononcer le nom de ces fameux quelques-uns. De son côté, Yoann Gourcuff cherche à se démarquer de ce mouvement dont il ne se sentait «pas concerné». Son ami Hugo Lloris – catalogué lui aussi comme un des «gentils» ou des suiveurs, c’est au choix – affirme «avoir été pris dans un engrenage».
«Pas Internet le soir»
Depuis New-York, Thierry Henry est revenu pendant 1h30 au téléphone sur cette journée. Fidèle à sa ligne de conduite depuis des semaines, l’ancien capitaine des Bleus avoue ne pas se sentir impliqué dans cet événement. « Moi, je sortais d’une affaire [la main contre l’Irlande] où j’ai été abandonné, livré à la vindicte de l’opinion publique et là, je n’ai trouvé aucun soutien. Je me voyais mal m’ériger en donneur de leçons en prêchant l’éthique. J’ai fermé ma gueule… Je n’étais pas en état de m’opposer à ce mouvement.»
Plus anecdotique mais tout aussi révélateur d’un certain état d’esprit, les Bleus exposent leurs griefs sur leurs conditions de vie pourtant très luxueuses à l’hôtel Pezula. Entre le terrain d’entraînement «cabossé», «Internet coupé le soir» et «l’ambiance bunker», les Bleus disent avoir mal vécu leur séjour. «On se serait cru dans le Loft», avance même l’un d’entre eux. Dans leur malheur, ils ont eu la chance de se faire virer dès le premier tour. Un peu comme Aziz dans «Loft Story».