De la suite dans les idées. Franck Signorino (24 ans), le latéral gauche du FC Nantes, est footballeur professionnel depuis maintenant quatre années. Mais il n’a pas pour autant tourné le dos à ses études. Après avoir obtenu son bac Economique et Sociale avec mention assez bien en 1999, l’ancien Messin s’est orienté vers un DUT Techniques de commercialisation. Un choix guidé en premier lieu par une cascade de blessures dès son plus jeune âge. « J’ai été victime d’une fracture de fatigue au tibia lors de la saison 1999-2000, confesse Signorino. Puis j’ai enchaîné sur une mononucléose un an après, qui m’a éloigné des terrains pendant cinq mois. » L’éducation de ses parents contribue aussi à sa soif d’apprendre. « Ils m’ont poussé pour que plus tard j’ai le choix de faire ce qui me plaît. » En 1999-2000, le joueur débute donc son DUT avec des horaires aménagés et une durée d’études prorogée. Il obtient alors sa première année en juin 2001. La suite s’annonce plus périlleuse. « Il fallait jongler entre les entraînements et les cours, se remémore le néo-Canari. Et faire face à Jean Fernandez [entraîneur du FC Metz], un coach exigeant, qui souhaite que tout joueur consacre sa vie au football. » En juin 2004, Signorino obtient tout de même sa deuxième année de DUT. « Je vais devoir la valider par un stage que je vais effectuer au sein du FC Nantes. Je travaillerai sur plusieurs projets : Internet, marketing, communication... » Il prépare donc déjà sa reconversion, une période qu’il redoute. « Quand on prend sa retraite, on n’est plus rien aux yeux du monde extérieur en l’espace de six mois. On tombe dans un anonymat qui fait peur », estime le défenseur des Jaune et Vert, qui se verrait bien à terme journaliste sportif ou dans le marketing d’un club de football. David Phelippeau