Uruguay-Ghana: Luis Suarez héros, bourreau ou zéro?
COUPE DU MONDE – En arrêtant un tir des deux mains à l'ultime seconde, le buteur uruguayen qualifie son équipe...P.B.
Après la main de Dieu et celle de Thierry Henry, voilà celle de Luis Suarez, bourreau à lui seul de tous les espoirs du continent africain.
Ultime seconde de la prolongation entre le Ghana et l'Uruguay. 1-1. On se dirige vers les tirs au but, quand Suarez réalise un double arrêt sur sa ligne. De la cuisse, d'abord, puis, alors que son gardien est aux fraises, des deux mains.
Carton rouge, pénalty. Il sort en pleurs. Le Rennais Gyan s'élance. Il tient le destin de son équipe au bout du pied. Mais son tir s'écrase sur la barre. Sur le bord de touche, Suarez exulte. Quelques minutes plus tard, l'Uruguay se qualifie quatre tirs au but à deux, laissant un Gyan inconsolable s'effondrer sur la pelouse.
«Je suis un golerazo (un grand gardien), c'est l'arrêt du Mondial, je n'avais pas le choix. La main de Dieu, c'est moi qui l'ai maintenant», a plaisanté Suarez après la partie. «Quand j'ai vu que le tir allait au-dessus, ce fut une très grande joie. Je l'ai fait pour que mes coéquipiers gagnent aux tirs au but»
Empêcher le ballon de rentrer dans les buts de la main est puni dans le règlement d'un penalty et d'un carton rouge. L'arbitre ne peut pas accorder le but (comme un essai de pénalité au rugby, par exemple). En l'occurrence, Suarez n'a rien fait d'illégal. C'est le métier, un peu comme le tacle par derrière du dernier défenseur. Pas forcément classe, mais le fairplay n'a jamais fait gagner des coupes...
A la 120e minute, en quart de finale de Coupe du Monde, qu'auriez-vous fait à sa place? Dites-le nous dans les commentaires ci-dessous.