Equipe de France: Lendemain de débâcle à Knysna
FOOT•Après la déroute mexicaine, les Bleus ont trouvé Roselyne Bachelot pour les consoler...Romain Scotto, à Knysna
De notre envoyé spécial à Knysna (Afrique du sud),
Pour une fois, ce ne sont pas les Bleus qui font l'événement à Knysna. Vendredi soir, on élit la miss locale au Zanzibar (la boîte «in» de la ville...). Et les joueurs ne devraient pas être conviés à la fête. Au lendemain de la déroute subie face au Mexique, on traîne doucement la patte autour du Field of dreams de Knysna. Les jambes sont lourdes, les têtes encore un peu sonnées par ce triste match de la veille à Polokwane. Les joueurs de l’équipe de France n’ont pourtant pas le choix. Ils doivent rechausser ces chaussures dans lesquels ils se sont liquéfiés face au Mexique un peu plus tôt (0-2). La nuit tombe sur Knysna quand la petite troupe se présente sur le terrain de son camp de base. Absents, Ribéry, Evra et Malouda ont leur mot d’excuse: balnéothérapie dans les sous-sols du Pezula.
Pour une fois, Raymond Domenech a choisi de parler à ses hommes. Au centre du terrain et durant de longues minutes, le sélectionneur a agité ses bras en direction de ses 20 joueurs. Une petite mise au point avant un footing qu’on appelle décrassage et quelques étirements auprès de Robert Duverne, le préparateur physique des Bleus. Pas grand-chose de plus. Entre deux exercices, on a aussi vu André-Pierre Gignac marquer un but. Une image rare pendant ce Mondial. Au final le seul qui s’entraîne réellement est le nouveau de la bande. Stéphane Ruffier, dont la silhouette rappelle de loin celle de Karim Benzema. Le quatrième gardien des Bleus, devenu numéro trois après le forfait de Carrasso, tâte du ballon en solo. Quelques heures après son arrivée à Knysna, il faut bien justifier le prix du voyage.
Le gardien monégasque a découvert à son arrivée en Afrique du sud un groupe «triste et déçu. Mais pas abattu.» Le constat est signé Roselyne Bachelot, venue au chevet des Bleus au cœur de la tempête. La ministre des sports joue les psychologues depuis son arrivée au Pezula, jeudi soir: «Mon rôle est de les soutenir et de ne pas leur tirer dans le dos.» Par rapport à l’ensemble de la classe politique, la ministre à crocs assume parfaitement son indulgence. «Les autres ne sont pas ministre des Sports. Moi mon métier, c’est d’être derrière nos Bleus. Ils ont une chance, certes limitée, mais ils ont encore une chance.» Mis à part les (quelques?) joueurs, il y en a au moins une qui y croit.