Coupe du monde: les «anciens», premiers supporters des Fennecs
MONDIAL2010•La fédération algérienne a invité les glorieux anciens en Afrique du Sud...Matthieu Goar
Au milieu des 270 personnes de la délégation algérienne, ils ne passent pas inaperçus. Noureddine Kourichi, Djamel Zidane, Chérif Oudjani ou encore Faouzi Mansouri, ces noms ont marqué l’histoire du football algérien pendant une décennie. Grâce à eux, les Fennecs ont goûté aux Coupes du monde 1982 et 1986 avant d’arracher la Coupe d’Afrique des Nations (1990). Pour leur montrer que le pays n’a pas oublié, la fédération les a tous invités en Afrique du Sud pour suivre les matchs de la nouvelle génération. Une dizaine d’anciens sont venus assister à la défaite face à la Slovénie. «C’est surtout la manière qui nous a déçus. On aurait dû être plus ambitieux dans le jeu car la Slovénie est une des équipes les plus faibles du tournoi. On a surtout joué pour ne pas perdre», analyse Faouzi Mansouri.
«Se dire qu'ils ont la classe»
Entre les matchs, ils visitent les environs du Cap, prennent des photos avec les supporters algériens et observent leur successeur de loin. «C’est un peu comme l’équipe de France. Ils sont dans des bunkers. C’est dommage car il y a des joueurs d’expérience et puis du haut des tribunes, on voit des choses qu’ils ne voient pas. On aurait pu leur prodiguer des conseils», poursuit Mansouri qui se souvient encore de la victoire retentissante 2-1 face à la grande RFA entre 1982. «On avait pris confiance au fur et à mesure de la première rencontre.» Une défaite face à l’Autriche puis une victoire contre le Chili n’avaient pas empêché les Algériens de rentrer à la maison à cause du «match de la honte»: le nul provoqué entre la Mannschaft et l’Autriche. «Aujourd’hui, le niveau s’est resserré entre les grandes nations du football et les soi-disant petites équipes. Vendredi, face à l’Angleterre, nos joueurs doivent aller de l’avant et se dire qu’ils ont la classe d’une grande équipe.» Parole d'ancien.