RUGBYEmile N'Tamack: «On s'est adapté aux conditions»

Emile N'Tamack: «On s'est adapté aux conditions»

RUGBYL'entraîneur des arrières français tire les premières conclusions de ce Tournoi du Grand Chelem 2010...
Propos recueillis par A.P. au Stade de France

Propos recueillis par A.P. au Stade de France

Avez-vous douté en deuxième mi-temps quand l’Angleterre est revenue à deux points?

Des inquiétudes, c’est sûr. Les Anglais devenaient de plus en plus présents, on se débarrassait beaucoup trop du ballon, j’avais l’impression de revoir notre deuxième mi-temps face au Pays de Galles. Ce match nous a servis pour mieux finir la rencontre. Les joueurs ont souffert, mais ils ont trouvé les ressources nécessaires pour s’imposer.

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Il manque peut-être un essai pour que la fête soit parfaite…


Il en manque un, il en manque plusieurs. Avec la pluie, les conditions de jeu n’étaient pas évidentes. Le ballon était glissant ce qui a limité nos options de jeu. On aurait aimé d’autres conditions pour proposer un rugby plus ouvert. On s’est adapté. L’important, c’était quand-même de gagner ce match.

Vous êtes d’accord si on dit que vous avez gagné à l’anglaise, avec pragmatisme?

Les Anglais ont l’habitude d’être efficace, nous aussi on s’est s’adapté aux conditions. Ce n’est pas la première fois, on s’était imposé contre l’Argentine (en 2008) sans être flamboyant. Gagner à l’Anglaise? Si vous y tenez… C’est quand-même une belle chose que de pouvoir battre les Anglais à leur propre jeu.

On a beaucoup souligné l'importance du jeu des avant français lors de ce Tournoi. L’entraîneur des arrières que vous êtes, n’est pas trop jaloux?

On réfléchit d’abord en équipe. On ne cherche à dissocier avants et arrières. Pour être efficace derrière, on a besoin des avants. Mis il faut voir aussi voir que dix de nos treize essais dans ce Tournoi sont des essais d’arrières. Les avants sont heureux de voir que leurs efforts sont récompensés par la performance des trois-quarts.

Quelle sont vos nouvelles certitudes à l’issu de ce Tournoi?

On n’a pas plus de certitudes maintenant qu’avant. On a des confirmations. La confirmation de disposer d’une équipe qui est capable de s’exprimer sur la durée et de relever les challenges qui se proposent à elle. Cette équipe a au moins la faculté à se remettre en question. Elle peut perde un match, mais elle va toujours en tirer des leçons.

On l’oublie un peu, mais vous avez réalisé ce Grand Chelem malgré l’absence de nombreux cadres…

Il manque Fabien Barcella, Romain Millo-Chluski, Vincent Clerc, Aurélien Rougerie et bien d’autres. De nombreux absents ont contribué à ce Grand Chelem et on ne les oublie pas. On sait qu’on a un groupe fort, compétitif et qui prend du plaisir à vivre ensemble.