Franck Signorino
Ex-Nantais, à Carthagène (D2, Espagne).
Que devenez-vous ?
Je ne jouais plus à Getafe. Il fallait que je sorte de cette impasse. Le président de ce club m'avait dit que je ne jouerais plus une minute, sans me donner de raison officielle. Deux clubs de D2 espagnole se sont intéressés à moi : Cordoba et Carthagène. J'ai choisi le second, où j'ai été prêté sans option d'achat jusqu'en fin de saison. C'est un choix malgré moi. C'était une obligation pour moi de rejouer enfin au foot…
Pourquoi le président de Getafe vous a-t-il mis de côté ?
C'est sans doute parce que ma blessure au tibia a été plus longue que prévu. J'ai été absent toute la saison dernière. En Espagne, ce sont les clubs qui prennent en charge les salaires, et non la Sécu comme en France. C'est rageant, car on m'a mis de côté non pas pour des raisons sportives, mais pour des raisons extra-sportives…
Vous revivez à Carthagène ?
On me fait participer à un projet. Dans la vie comme sur le terrain, j'ai toujours envie d'apporter beaucoup. Là, j'ai le plaisir d'être enfin considéré. Je suis footballeur avant tout. Je n'ai que 28 ans. Je veux montrer que je ne suis pas mort.
Que retenez-vous pour le moment de votre expérience en Espagne ?
C'est une sale période de ma carrière. Ma première saison a été mitigée, et depuis, je galère. J'ai en plus l'impression que c'est toujours indépendant de ma volonté… C'est beaucoup de frustration. C'est un cercle vicieux : d'un côté, Getafe ne me fait pas jouer, et de l'autre, les clubs qui s'intéressent à moi me reprochent de ne pas avoir de temps de jeu. Je ne pensais pas tomber dans l'anonymat aussi vite. J'ai très envie de me relever !
Parlez-nous

de votre nouveau club…
Il monte de D3 et est 3e de D2. La ville est en ébullition. Ils se prennent à rêver d'une montée dans l'élite. Ça joue super bien, à deux touches, en passes courtes… C'est proche du FCN des belles années.Recueilli par D. P.