FOOTBordeaux - Bayern: Les finalistes de 96 se souviennent

Bordeaux - Bayern: Les finalistes de 96 se souviennent

FOOTTreize ans après sa finale de Coupe UEFA perdue, Bordeaux retrouve le Bayern Munich, mais en Ligue des champions cette fois...
A.P. et N.P.

A.P. et N.P.

Les années passent mais le souvenir reste. Malgré la défaite, les anciens Bordelais ont toujours le cœur à fêter leur finale de Coupe UEFA perdue (2-0, 1-3) contre le Bayern Munich en 1996. «Le club a organisé un repas avec tous les joueurs de 1996, il n’y a que Didier Tholot et Zizou qui ne peuvent pas venir. Je pense qu’on devrait bien manger», savoure d’avance Anthony Bancarel. Aujourd’hui présentateur sur TFC.TV, l’ancien attaquant est insatiable quand il s’agit d’évoquer cette finale. «A l’aller, on fait un gros match au Bayern, on a les occasions pour mener. Kahn sort un grand match dans les buts. Son charisme était impressionnant, j’ai rarement vu ça sur un terrain», raconte Bancarel.

«Une finale, ça se gagne. Ou ça s’oublie.


Benjamin de l’équipe avec ses 21 ans à l’époque, François Grenet maudit aussi ce match aller: «Sans Zizou ni Duga, nous nous créons deux occasions très nettes en début de match. Si on les met au fond, on gagne la finale. On rate l’immanquable, le réalisme allemand fait le reste. Mêmes regrets éternels pour Philippe Lucas, aujourd’hui entraîneurs des 18 ans bordelais. «Une finale, ça se gagne. Ou ça s’oublie... Au-delà du résultat, je regrette surtout que nous n’ayons pas joué à notre vraie valeur. Nous n’avions plus les ressources nécessaires», regrette l’ancien milieu défensif. La faute à une saison incroyable, où les Girondins ont conjugué un sauvetage d’extrême justesse en D1 à une épopée continentale unique en son genre (20 matches entre le 1er juillet 1995 et le 15 mai 1996, de l’Intertoto à la finale de l’UEFA, après avoir éliminé notamment le FC Séville, le Milan AC et le Slavia de Prague).


Au retour, le Bayer fait parler sa puissance physique. «On s’est fait hacher menu, on a pris la puissance allemande en pleine gueule», ne peut que constater Anthony Bancarel. Etrillé 3-1 par la machine munichoise, les Bordelais reçoivent pourtant l’hommage du stade Lescure pour leur saison héroïque. «On est quand même allé fêter ça, rassure Bancarel. Jean-Pierre Papin était de la partie. Il avait préféré passer la soirée avec nous qu’avec ses coéquipiers du Bayern». Treize ans après, les anciens Bordelais trinquent toujours à leur défaite tout en espérant voir la bande à Gourcuff les venger ce mercredi en Ligue des champions.


Le match aller (et ses regrets) en vidéo