Il n'était pas le premier sur la liste des Boulonnais. Mais Laurent Guyot, 40 ans,

à peine nommé entraîneur de l'USBCO, semble finalement le candidat idéal. « Il est capable de relever le challenge du maintien. Avec nos moyens, c'est risqué », salue Jacques Wattez, le président boulonnais. Tellement risqué qu'avant lui, Daniel Sanchez et Elie Baup, pour ne citer qu'eux, avaient refusé de rejoindre la Côte d'Opale.

Ce qui a plu du côté de la Waroquerie : « Il sait ce qu'il veut », insiste Jacques Wattez. Car Laurent Guyot, qui débarque à Boulogne avec Serge Le Dizet comme adjoint, n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. En conflit ouvert avec Waldemar Kita, son patron sur les bords de l'Erdre, il n'a pas hésité à quitter la maison canarie, dont il était pourtant l'un des historiques. « J'ai tout de suite aimé le contact avec le président Wattez. Il laisse le staff travailler en toute sérénité », souffle l'ancien défenseur central, champion de France en 1995 avec la génération Ouedec, Pedros, Loko, Karembeu...

L'ancien directeur du centre de formation nantais a donc fait « le grand saut ». Sans expérience sur un banc de L1, mais avec un titre de major de sa promotion au DEPF (le diplôme des entraîneurs). « Laurent, il fait partie des intellos du foot... C'est quelqu'un de raisonné, voire de raisonnable. Il ne réagit jamais sur un coup de tête. Il prend l'info et il réagit. Il est dans la lignée de Suaudeau et de Denoueix », explique Antoine Thollé, journaliste à France Bleu Loire Océan et proche du nouvel entraîneur boulonnais. Un CV qui finit par couler sur le jeu qu'il prône, pas si éloigné de celui que Philippe Montanier avait mis en place la saison passée. « C'est un nombre de touches limités, un jeu rapide vers l'avant. C'est le jeu à la nantaise », s'enthousiasme Vincent Le Goff, passé entre les mains de Laurent Guyot à la Jonelière.

Ne reste plus maintenant à espérer que la greffe de ce petit bout de FC Nantes prenne rapidement. Les joueurs ont été mis au courant lundi soir, par un texto du président. « Il y aura des passages difficiles. Mais entre le groupe et moi, il y a une confiance mutuelle », explique Jacques Wattez. Au milieu de tout ça, Laurent Guyot devra trouver sa place. W