Carquefou a éliminé Marseille mercredi soir. Notre journaliste sportif à Nantes avait promis de courir tout nu dans la ville si c'était le cas. Pari tenu:

«Et ils sont où les Marseillais?» Le stade de la Beaujoire résonne encore. Mercredi soir, Carquefou, ville de 16.000 habitants de la banlieue nantaise, est rentrée dans l’histoire de la Coupe de France.

Avec du cœur, des tripes et une science tactique exceptionnelle, ils ont sorti Marseille, 4e de Ligue 1, dix Coupes de France, huit titres de champion de France, tombeur de Liverpool à Anfield cette saison en Ligue des champions.

Le club ligérien, 14e de CFA 2, jouera les quarts de finale de la Coupe de France. Inutile de le préciser, ce sera pour la première fois de son histoire. Cette dernière a pris corps à la 7e minute de jeu. Papa N’Doye, éducateur sportif dans la vie, lancé par l’ex-pro du FC Nantes Sébastien Le Paih, trompe dans une clameur indescriptible Cédric Carrasso (1-0, 7e).

Taille majuscule

Le «village», dixit Eric Gerets, le coach phocéen, tient son exploit. Taille majuscule. En face, l’OM piétine. A l’instar d’un Djibril Cissé, affligeant de maladresse. Par deux fois, l’attaquant des Bleus manque l’immanquable (39e et 51e). Bien regroupés autour de leur «barman» de défenseur central Maximilien Moreau intraitable, les Carquefoliens –qui devront encore lutter tous les week-ends pour ne pas rejoindre la division d’honneur– ne craquent pas. Les «vizirs» du président marseillais, Pape Diouf, rentrent tête basse, les Carquefoliens exultent.