«Même une épidémie dans le groupe ne me ferait pas revenir», Rod Fanni vide son sac et allume Rudi Garcia
FOOTBALL•Le défenseur marseillais a décidé de prendre la parole et de dire sa vérité...A.L.G.
Cette saison, Rod Fanni est un peu le Hatem Ben Arfa de l’OM (la médiatisation en moins et l’âge en plus). Placardisé depuis le début de la saison, celui-ci n’a pas joué le moindre match avec l’Olympique de Marseille, et ce alors que Rudi Garcia lui avait demandé en fin de saison dernière de rester pour participer au turnover lors de l’exercice 2017-2018.
Resté silencieux jusqu’ici, le latéral droit de 36 ans a fini par sortir du bois en accordant une longue interview au journal L'Equipe. Voici ce qu’on peut retenir de la sortie médiatique du joueur.
- Les promesses non tenues
« Fin mai, avant de partir en vacances, il y a le barbecue-réunion avec chaque joueur pour dire qui on garde, qui on ne garde pas. (…) Moi, le coach m’a dit : "On serait heureux que tu restes, on va sûrement recruter deux joueurs derrière mais avec toutes les compétitions…" (…) Bref, je suis dans la locomotive avec tout le monde. On m’a laissé entrevoir cette image. On ne me dit pas franchement les choses. »
- Le changement de discours
« Il y a un double discours. C’est ça que je n’ai pas supporté. Coach, tu te paies ma tête depuis x temps, tu me racontes des salades ? Je le ressentais. Avec l’histoire de Doria (à qui on a demandé de finalement quitter le club à trois jours de la fin du mercato), j’en ai la certitude. »
- L’explication
« Quelques jours après la défaite à Monaco (1-6, le 27 août), je vais voir le coach et je lui demande clairement : "Comment on passe de 28 matchs dont 27 comme titulaire en L1 la saison dernière à numéro 6 ou 7 dans la hiérarchie ?" En un mois de vacances, tu te retrouves dernière roue du carrosse ? (…) J’ai eu des propositions ailleurs, je n’ai pas approfondi, je pensais faire partie du projet. (…) Je ne demande pas de la pitié, j’aurais juste aimé qu’on se comporte correctement avec moi. »
- Zéro espoir
« J’ai quand même été invité à l’arbre de Noël du club, ça va (ironique). (…) Il y a eu des contre-performances, des blessures, des absences, des suspensions, il y a eu 1.000 occasions sur lesquelles j’aurais pu réapparaître dans le groupe mais je n’existe pas. Même une épidémie dans le groupe ne me ferait pas revenir. (…) Il est sûrement temps de partir, de la meilleure des façons. Pour Pat’ Evra, ils ont trouvé une solution insatisfaisante. On finira par en trouver une. »