Ça aura été tendu, parfois à la limite de la catastrophe mais c’est passé. En s’imposant samedi face à la paire belge (6-1, 3-6, 7-6, 6-4) Pierre-Hugues Herbert et Richard Gasquet ont permis à la France de passer devant dans cette finale de coupe Davis avant les deux simples de dimanche.

« Pour moi, c’est bien qu’ils aient gagné ce match », sourit Noah

Une victoire qui vient aussi consacrer le pari un peu fou de Yannick Noah. En alignant en double Herbert et Gasquet pour la première fois de leur carrière, le capitaine des Bleus savait qu’il prenait énorme risque finalement payant. « Pour moi, c’est bien qu’ils aient gagné ce match sinon ça aurait été chaud pour ma gueule », reconnaît Noah dans un sourire.

« On n’aurait peut-être pas imaginé être la paire de double dimanche dernier. C’est le capitaine qui nous a dit «vous y allez !» Et on y est allé », résume Richard Gasquet. Plus léger, Pierre-Hugues Herbert a ironisé en souriant: « Moi je le savais, le capitaine m’avait prévenu à Tokyo lors du premier tour au Japon (en février dernier)».

« C’était une décision difficile pour plein de raisons »

Attendu au tournant sur ce double, le capitaine aura donc eu raison dans son choix d’écarter au dernier moment Nicolas Mahut, taulier du double depuis deux ans avec Herbert au profit d’une paire sans automatismes. Un choix sur lequel Noah s’est expliqué à l’issue du succès français.

« « C’était une décision difficile parce que beaucoup de gens à l’extérieur mais aussi à l’intérieur du groupe n’avaient peut-être pas la même vision que nous. Dans un premier temps, Pierre-Hugues était passé de titulaire à remplaçant mais il a eu une réaction fantastique en voulant me prouver que j’avais tort. Et Richard est monté en régime lors du stage et jouait très bien. C’est beaucoup plus simple de prendre la décision politiquement correcte et comme ça, on peut perdre avec les honneurs. Parfois il faut prendre une décision pas facile et celle-là était vraiment difficile pour plein de raisons » »

Un choix payant pour Noah

Mais ce choix politiquement incorrect a fini par payer. L’équipe de France n’est plus qu’à un point de sa dixième coupe Davis. Si les Bleus s’imposent, Yannick Noah aura joué un rôle prépondérant.