TENNISPourquoi Yannick Noah joue sa peau aujourd’hui sur le double

Finale de la Coupe Davis: Pourquoi Yannick Noah joue sa peau et celle des Bleus sur le double

TENNISLe capitaine des Bleus saura dés samedi si ses choix très surprenants face à la Belgique ont été payants…
Yannick Noah a pris des risques dans son choix d'équipe.
Yannick Noah a pris des risques dans son choix d'équipe.  - CHRISTOPHE SAIDI/SIPA
Julien Laloye

Julien Laloye

D’un de nos envoyés spéciaux à Lille,

On va enfin savoir. Quoi donc ? Si c’était bien la peine de faire tout ce foin à l’été 2015 pour remettre Yannick Noah dans le bain, en espérant que l’aura de la dernière figure mythique du tennis français suffise à faire rentrer dans le rang les fameux mousquetaires, intermittents du spectacle en Coupe Davis. Jusqu’ici, la puissance divine du grand timonier n’a pas sauté au visage. Mêmes contraintes que ses prédécesseurs (faire avec les états d’âme de Monfils ou d’un autre), mêmes insuffisances dans les choix de coaching, même éliminations évitable. Il fallait juste être patient.

Pour ce qui constitue très vraisemblablement son dernier rappel en tant que capitaine de Coupe Davis (Noah est donné partant à 99 % après ce week-end), le vainqueur de Roland-Garros en 1983 a décidé de renouer avec les inspirations qui ont fait sa légende, même si la légende en question commence à avoir des heures de vol. On vous refait le film de la semaine, d'après nos infos. Dimanche dernier, Noah avertit Herbert et Gasquet qu’ils ne seront pas dans les quatre joueurs retenus pour disputer la finale. Le Biterrois, qui ne pense qu’à ça depuis septembre, appelle même un de ses coachs pour partager sa déception. Dans le même temps, Mahut et Benneteau sont prévenus qu’ils joueront le double du samedi.

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Le drôle de revirement de Noah

La suite ? Herbert et Gasquet, quelque part libérés d’un poids, jouent le feu à l’entraînement, surtout le deuxième, qui assaisonne tout ce qui se présente de l’autre côté du filet. De leur côté, Mahut et Benneteau sentent le stress monter petit à petit mais peaufinent les derniers réglages...avant que le ciel ne leur tombe sur le paletot sans préavis. Après le dîner officiel du mercredi, le staff leur annonce la nouvelle : ils regarderont la finale depuis le banc de touche, au contraire de Gasquet et Herbert, réintégrés au dernier moment.

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En coulisses, la décision suscite une certaine incompréhension, pour être gentil. Olivier Delaitre, ex-joueur de Coupe Davis, tente un parallèle avec la finale victorieuse de 91 : « Le mercredi à l'entraînement, je mets 6-2, 6-2 à Leconte. Et pourtant, ce n’est pas moi qu’il fallait lancer contre Sampras le vendredi. Noah n’a rien changé et Henri a gagné. Alors pourquoi il change d’avis sur ce coup-là ? »

Mahut et Benneteau, dont c’était la dernière opportunité de gagner une Coupe Davis un jour, sont au fond du gouffre. Le duo a d’ailleurs du mal à retenir ses larmes lors de la cérémonie d’ouverture. Réaction cruelle de Noah : « Je les ai vues, et j’ai essayé de les oublier très rapidement ». C’était dit sans penser à mal ? Sans doute. Le patron des Bleus a lié son sort à celui de Tsonga et Gasquet, les deux joueurs qui ont le plus intrigué derrière le rideau pour le faire revenir à ce poste.

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Tsonga et Gasquet alignés presque à coup sûr?

Du mal à penser, donc, à moins d’un immense retournement de situation, qu’Herbert a une chance d’entrer sur le terrain avec Gasquet pour le double. Delaitre encore : « Pour ce match, il faut deux gars qui ont un feeling ensemble. Parce que le double c’est une histoire de haut et de bas. Il faut être capable de rebooster le mec avec qui tu joues, de lui dire tu te mets comme ci, pas comme ça… Bon Richard il fait toujours sa grimace quand il rate la balle, est-ce que tu vas le voir quand t’es Herbert alors que les gars ont jamais joué ensemble ? Je ne suis pas sûr ».

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Tsonga n’a même pas fait semblant quand on lui a posé la question après son déboisage en règle du pauvre Darcis. « Le partenaire avec qui j’ai le plus d’affinités en double ? Vous le savez tous, je n’ai pas besoin de vous le dire ». On le dit à sa place, Richard Gasquet. Les deux hommes ont gagné les trois matchs qu’ils ont disputés ensemble dans l’épreuve. Trois matchs qui n’ont jamais eu l’enjeu de celui-ci. Vu la forme atomique de Goffin, l’affaire sera entendue samedi soir. Une victoire, et c’est l’assurance (au minimum) d’une cinquième rencontre décisive, avec le choix des armes (Pouille ou Gasquet) pour aller chercher le saladier contre Darcis, le maillon faible des Belges. Une défaite, et c’est la tête de Noah sur une pique avant, peut-être, la grande implosion du tennis français le dimanche. Choisissez votre camp.