Ligue 1: «N’en déplaise à ceux qui fantasmaient sur les Chinois, le Stade Rennais restera bien breton»
FOOTBALL•Cela a le mérite d'être clair...Jeremy Goujon
L'essentiel
- Jacques Delanoë et Olivier Létang ont été intronisés dans leurs nouvelles fonctions au SRFC, ce mardi.
- Au cours de la demi-heure d'entretien réalisée au Roazhon Park, le président délégué a notamment avoué ne pas avoir contacté Laurent Blanc pour le poste d'entraîneur.
Après les départs de René Ruello et Hubert Guidal, désormais ex-membres du conseil d’administration du Stade Rennais, Jacques Delanoë et Olivier Létang se sont exprimés pour la première fois en tant que, respectivement, « président non exécutif » et « président délégué et manager général » des Rouge et Noir, ce mardi en conférence de presse. Morceaux choisis.
aJacques Delanoë (58 ans, nouveau président du CA)
Pas de vente. « Ma nomination est la preuve de l’attachement de la famille Pinault à l’ancrage local et breton du club, soyez-en convaincus. N’en déplaise à ceux qui fantasmaient sur les Chinois (sic) : le Stade Rennais restera bien breton. »
Viser la lune… ou pas. « Pour moi, l’humilité est l’arme de l’ambition, pas l’arrogance. Nous nous garderons donc bien de promettre la lune à qui que ce soit. Depuis toujours, tous les présidents et tous les entraîneurs du Stade Rennais, sans exception, se sont tous battus pour la réussite du SRFC. Mais après 116 ans, à la vue de notre salle de trophées, il faut bien admettre que l’alchimie de la gagne est bien compliquée. Pour bien travailler, restons donc mesurés et humbles. »
Quelles prérogatives ? « Je veillerai sur l’institution. Vous allez me dire que c’est un peu flou, j’en conviens, mais c’est très exactement la fonction d’un président de conseil d’administration non exécutif. Pour moi, l’institution est au-dessus de tout, et c’est ce qui me motive. Je crois avoir lu ce matin que j’étais un "enfant de la Route de Lorient", ce qui est parfaitement exact. Donc ce qui m’intéresse, c’est cette institution qu’est le club, son ancrage rennais et breton, et le fait qu’il soit respecté, aimé. J’ai toujours l’absolue conviction que tout le monde a envie d’aimer le Stade Rennais. On a parfois l’impression qu’il nous regarde de haut… Je vais faire tout mon possible pour que le SRFC soit bien dans son environnement, et pour qu’Olivier soit dans les meilleures conditions pour travailler. »
Olivier Létang (44 ans, ancien directeur général du Stade de Reims et sportif du PSG)
Du chaos naissent les étoiles. « Une information [sur son arrivée] est sortie il y a trois semaines. Ça m’a gêné moi, premièrement. Cela a été probablement quelque chose de difficile à vivre pour les gens du club en interne, car il y avait du doute, de l’instabilité. C’est bien, aujourd’hui, qu’une situation soit arrêtée, soit claire, et nous permette de passer à l’étape suivante. Par contre, et même s’il faut prendre beaucoup de recul par rapport au football, l’équipe a gagné tous ses matchs depuis cette annonce (sourire). N’y voyez pas un lien de cause à effet, sinon ce serait trop simple de gagner ! Mais je me serais bien passé de cette période de trouble et de confusion. »
Connexion avec les Pinault. « Les choses se sont faites très rapidement. J’ai beaucoup d’affection pour ce club et je le suivais depuis très longtemps, par rapport à la région et son potentiel très important. Ce n’était pas programmé, et les premiers contacts ont été noués juste avant [les fuites médiatiques], peut-être une semaine plus tôt. J’avais une vraie volonté de rejoindre le Stade Rennais, je crois énormément en ce projet. On a partagé beaucoup de choses en commun avec les hommes que j’ai rencontrés - que ce soit François Pinault, François-Henri Pinault ou Jacques Delanoë - donc à partir de ce moment-là, ça a été comme une évidence pour moi. »
Blanc pas sollicité. « J’infirme avoir contacté Laurent Blanc, que je connais très bien puisqu’on a collaboré [à Paris]. Je n’ai pas encore rencontré Christian Gourcuff, je dois avoir un échange avec lui en fin d’après-midi. Il y a des choses qui ont été dites, que j’ai vues, que j’ai lues, donc la meilleure des solutions, c’est de pouvoir se parler. »