L’un aurait pu être sur le podium de la Ligue 1. L’autre aurait pu sortir de la zone rouge. Et tous les deux ont mené au score, à tour de rôle, avant de voir leur adversaire revenir (3-3, au final). Alors forcément, les sentiments s’entremêlent, du côté de Marseille comme de Strasbourg, au terme d’une sacrée opposition du dimanche soir à six buts.

Ainsi, d’une bouche à l’autre, ou même d’une phrase à l’autre, on passe en zone mixte de « satisfaction » à « frustration », jusqu’à « déception » ou « encourageant ». L’OM, entamant parfaitement les deux mi-temps (0-1, 5e, puis 1-2, 48e) a été le premier à y croire. « Heureusement qu’on repart au moins avec un point », estime Bouna Sarr.

Marseille avait « à cœur de poursuivre (sa) belle série »

Après avoir vu les Strasbourgeois revenir par deux fois (31e et 61e) puis prendre l’avantage (75e), c’est finalement Mitroglou qui a sauvé les Olympiens au bout du suspense (88e). Mieux que rien. Le remplaçant Valère Germain résume :

« « C’est un mauvais résultat parce qu’on avait à cœur de continuer notre belle série. Mais on aurait aussi pu perdre à la fin. C’est vrai qu’on est passés par toutes les émotions ce soir. » »

A l’inverse, les Alsaciens ont raté leurs entames, en faisant tout aussi preuve de faiblesses défensives. Mais leur capacité de réaction a laissé à désirer. Car les joueurs du Racing auraient pu mener 4-2, sans le poteau de Bahoken suivi du raté de Terrier (79e). « Si je marque, c’est le tournant », reconnaît le premier, remplaçant.

« Pour le maintien, on a besoin de points »

Bilan : les deux équipes ont marqué trois pions, mais elles ont eu bien plus d’occasions. Sans toutefois réussir à prendre le dessus. Et glaner plus qu’un maigre petit point. « Pour le maintien, on a besoin de points, réagit Dimitri Liénard. Et avec deux points, on aurait été mieux au classement. Les détails compteront à la fin. »

A l’issue de ce choc de la neuvième journée de Ligue 1, l’OM est finalement quatrième, à deux points de Monaco, deuxième. Strasbourg, pour sa part, croque une petite place, mais reste dans la zone rouge, à la 18e place, avec six points, soit le même total que Rennes, 15e. « C’est surtout sur le plan comptable que ça fait mal », termine Nuno Da Costa.