PSG-Lyon: Neymar-Cavani, mais qu'est-ce que c'est que cette embrouille ?
FOOTBALL•C’est moi qui tire… Non c’est moi… Non c’est moi… Maiiiiiiiiiiiiiiiis…Au Parc des Princes, Nicolas Camus
Il va falloir régler ça vite, sinon c’est le genre de chose qui peut vous pourrir un vestiaire. A deux reprises, dimanche lors de PSG-Lyon (2-0), Edinson Cavani et Neymar se sont disputés comme des gamins pour savoir qui tirerait un coup de pied arrêté. Et ça a beaucoup fait causer après le match.
La première fois, à l’heure de jeu, c’était pour frapper un coup franc à l’entrée de la surface. L’Uruguayen le voulait, mais Dani Alves l’a écarté pour laisser la priorité à son jeune compatriote. Neymar aurait d’ailleurs pu marquer sur ce coup-là, mais sa frappe puissante côté gardien a été boxée par Lopes. La seconde, quelques minutes après l’ouverture du score, c’était pour un penalty. L’ancien Barcelonais en avait clairement envie, mais Cavani n’a rien voulu savoir. C’est peut-être à cause de cette petite discussion qu’il a échoué face à Lopes, même si c’est davantage le gardien lyonnais qui a sorti un superbe arrêt.
Une lutte d’ego qui a marqué les esprits
Cette seconde séquence a particulièrement marqué les esprits. Elle témoigne d’une lutte d’ego qui peut potentiellement créer des tensions. « Il n’y a pas eu de guerre, dédramatise Presnel Kimpembe. Ce sont deux grands joueurs. Ils veulent mettre des buts, il n’y a pas de soucis entre eux, tout va bien. » N’empêche… Visiblement énervé au coup de sifflet final, Cavani a filé aux vestiaires et quitté très vite le stade, sans passer par la zone mixte (même s’ils ne s’arrêtent pas, les joueurs sont normalement obligés de la traverser pour aller au parking).
Evidemment interrogé sur la question en conférence de presse, voilà ce qu’en dit Unai Emery.
« « Les penalties sont à frapper par quelques joueurs, l’un est Cavani et l’autre est Neymar. Je laisse les joueurs s’entendre sur le terrain pour les frapper. Les deux sont capables de les tirer, et je veux que les deux puissent marquer sur cette phase » »
L’entraîneur espagnol laisse planer le doute sur la hiérarchie des tireurs. On peut tout de même comprendre l’agacement de l’Uruguayen, qui, après avoir ramassé les miettes durant la période Zlatan, n’a sans doute pas envie aujourd’hui de laisser ces occasions de rassasier sa faim. Même à Neymar, joueur le plus cher du monde et nouvelle icône du club. Il a le bénéfice de l’ancienneté et une saison dernière archi réussie en tant que buteur numéro 1 à son crédit (49 buts en 50 matchs).
« Ce sont des adultes »
« Ce sont des adultes, ils peuvent s’arranger, estime Adrien Rabiot. Ce n’est pas forcément parce qu’on a dit que c’était comme ça [Cavani qui frappe] au départ que c’est obligé que ce soit comme ça. Edi avait déjà marqué [compté comme un csc de Marcelo finalement], Ney avait envie de tirer aussi, ça se comprend. Ils peuvent aussi alterner, je pense que ce serait pas mal, mais c’est à eux de s’arranger. »
Si ce n’est pas possible, il va falloir qu’Emery établisse des règles claires une bonne fois pour toutes. « On va s’arranger en interne pour les penalties qui arrivent, assure ce dernier. Je ne veux pas que ce soit un problème. » Une chose est sûre en tout cas, Kylian Mbappé n’a lui pas très envie d’être mêlé à tout ça.