Coupe Davis: Monfils en Facetime, Pouille qui se paie la Fédé: Ambiance contrastée chez les Bleus après la demie
TENNIS•La qualification pour la finale de la coupe Davis n'efface pas la drôle d'atmosphère pesante autour de l'équipe de France.François Launay
Si c’est vrai, le hasard fait bien les choses. Sinon, tout ça pue l’opération de com à plein nez que n’aurait pas reniée un certain Emmanuel Macron. On vous remet tout dans le contexte. Grâce à la victoire de Tsonga face au Serbe Lajovic dimanche, la France a décroché son ticket pour la finale de la coupe Davis qui se jouera fin novembre.
Du coup, tout va bien dans le meilleur des mondes ? Eh bien, pas vraiment. Car, pendant le week-end, on a senti une drôle d’atmosphère autour de cette équipe de France. Certaines choses ont été déminées, d’autres confirmées.
Officiellement, pas de problème entre Noah et les joueurs
En foot, on dit que le groupe vit bien. En coupe Davis, on affirme que l’ambiance dans l’équipe est bonne. Et, pour infirmer les rumeurs qui évoquent des critiques des joueurs sur le supposé manque d’investissement deYannick Noah, le capitaine des Bleus en a fait des tonnes. En pleine conférence de presse d’après qualif, Noah décroche son téléphone et le montre aux journalistes.
Et qui voit-on en Facetime ? Eh bien, Gaël Monfils avec qui le capitaine des Bleus serait en froid. « Ça va, biquet ? On t’appelle tout à l’heure », lance même Noah à Monfils avant de raccrocher. Scène surréaliste mais déminage en règle pour le dernier vainqueur français de Roland-Garros qui poursuit, sans qu’on lui ait posé la moindre question, en lâchant au deuxième degré. « Pardon, pardon, groupe pas très soudé, pas une très bonne ambiance. »
Plus sérieusement, Noah revient quelques instants plus tard sur les critiques dont il a fait l’objet. « Il faut que j’apprenne à travailler ma communication. Je me suis laissé aller à des confidences. Les gars jouent toute la saison, et moi j’attends ça depuis Rouen. J’arrive avec l’énergie que j’ai et j’essaie de m’adapter au mieux », explique le capitaine qui s’est donc adapté à l’humeur de ses joueurs ce week-end. Ces derniers affirment d’ailleurs que tout va bien. Mais ne s’appuient pas sur un Facetime pour le prouver…
Le torchon brûle entre les Bleus et le président de la Fédération
La scène a été racontée dimanche dans les colonnes de L'Equipe. Lors du repas organisé jeudi soir avant le début de la demie, Bernard Giudicelli, président de la Fédération française de tennis (FFT), a insisté trois fois pour que Lucas Pouille daigne lui dire bonjour. Ce dernier, alors en discussion, s’est retourné et lui aurait dit « bonjour et au revoir ». Interrogé sur cette scène surréaliste, Lucas Pouille n’a rien démenti.
« La presse l’a dit, donc apparemment c’est vrai », avant de s’épancher un peu plus. « Il n’y a pas de parasites en interne dans l’équipe. Après, à la Fédération, ils font ce qu’ils veulent. On va pas parler de la Fédération, enfin pas toute la Fédé », a développé un peu plus le Nordiste. Entre les lignes, pas besoin de faire un dessin, la tension est extrême entre le joueur et plus largement toute l’équipe de France et le président de la Fédé.
La cassure s’est produite en mai à Roland-Garros à la suite de l’élimination de Pouille au troisième tour. Bernard Guidicelli s’était payé publiquement le joueur nordiste qui n’a pas oublié. Il va être sympa, le repas de fête, si la France gagne la coupe Davis fin novembre…