Coupe Davis : Ambiance, manière, frissons... Mahut et Herbert ont vécu une après-midi de rêve
TENNIS•En s'imposant facilement face aux Serbes (6-1, 6-2, 7-6), la paire bleue permet aux Français de prendre l'avantage (2-1) dans cette demi-finale de coupe Davis...François Launay
Emballé, c’est pesé. En trois petits sets (6-1, 6-2, 7-6) et 1 h 48 de jeu, Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert ont redonné le sourire et l’avantage à la France. En s’imposant face à la paire serbe, les deux Français ont décroché le point important du double et permettent aux hommes de Noah de mener 2-1 avant les deux derniers simples. Un pas vers la finale est fait et les Bleus peuvent remercier leur double qui s’est régalé.
Un match maîtrisé de bout en bout
« On avait envie de faire un gros match en double avec Nico. Il fallait être ultra-positif, s’encourager un max, être très actif », explique Pierre-Hugues Herbert. Mission accomplie à tous les niveaux. Seule petite frayeur : la fin du troisième set où après avoir mené 5-2, les Bleus ont vu les Serbes recoller avant finalement de faire la différence dans le tie-break. «Ils se sont dit qu’il fallait se mettre un petit coup de pression», sourit Yannick Noah, le capitaine français.
« C’est notre meilleur double en coupe Davis »
Plus largement, la paire française a impressionné par son niveau impressionnant durant tout le match. « C’est notre meilleur double en coupe Davis, même si ce n’était peut-être pas la meilleure équipe en face. Dans la manière, c’est de loin notre meilleur match. On a réussi à trouver ce qu’on fait sur le circuit tout au long de l’année », se réjouit Herbert.
L’hommage au public lillois
Aux anges, les deux Français ont aussi savouré l’ambiance du stade Pierre-Mauroy. Dans une atmosphère plus chaude que vendredi, avec le toit fermé, les 15 000 spectateurs ont porté le double. « J’ai rarement connu ça dans ma carrière. L’entrée sur le court, la Marseillaise. C’était difficile car il y a eu beaucoup de frissons et d’émotions. Le public a été fantastique. C’est un moment que je retiendrai dans ma carrière », savoure Nicolas Mahut, pas près d’oublier son après-midi lilloise.