L’Amazonie est en danger, ce n’est pas une nouveauté. Au Brésil, c’est un enjeu majeur. Le peuple s’inquiète de voir que les intérêts privés menacent plus que jamais la cause écologique. Dani Alves, le latéral droit du Paris Saint-Germain et de la Seleção, en fait partie. Il a adressé une lettre ouverte au président Michel Temer afin de lui demander de protéger l’Amazonie et d’être « honnête » avec son peuple.

« Il est inadmissible qu’on puisse envisager la destruction de notre Amazonie… Quand on devrait essayer de lutter contre sa destruction clandestine, on se retrouve avec la possibilité d’en finir ouvertement avec notre plus grand patrimoine », a écrit le joueur de 34 ans sur son compte Instagram. Et d’ajouter :

« « M. le Président, se battre pour un peuple est le plus grand défi d’un leader, le rendre heureux est sa plus grande satisfaction et être honnête avec lui sa plus grande réussite » »

Plusieurs mouvements écologistes ont accusé fin juillet Michel Temer de prendre des mesures qui menacent la forêt amazonienne afin de s’assurer le soutien du puissant lobby de l’agro-business au Parlement face à des accusations de corruption.

Les écologistes s’inquiètent de la stimulation de la déforestation

Le chef de l’État conservateur a mis en place récemment un programme qui prévoit de régulariser l’occupation illégale de terres dans de vastes zones de protection environnementale. Pour les écologistes, cette mesure pourrait stimuler la déforestation, aussi favorisée par des projets de loi visant à rabaisser le niveau de protection de sanctuaires naturels.

Mercredi, la justice brésilienne a suspendu un décret ayant abrogé le statut d’une gigantesque réserve naturelle d’Amazonie pour y autoriser l’exploitation minière privée. Le gouvernement Temer a immédiatement annoncé le dépôt d’un recours.