FOOTBALLAttention danger! Pourquoi on n'est pas hyper serein avant France-Pays-Bas

France-Pays-Bas: Attention danger! Pourquoi on n'est pas hyper serein avant ce match crucial

FOOTBALLEntre les incertitudes et un adversaire gonflé à bloc, le défi qui attend les Bleus jeudi soir est peut-être plus compliqué qu'il n'y paraît...
Nicolas Camus

Nicolas Camus

Depuis l’Euro, un climat assez serein entourait l’équipe de France. Rien d’exceptionnel sur le terrain, mais le talent des joueurs qui la compose, l’état d’esprit affiché et les points engrangés donnaient l’impression qu’elle maîtrisait à peu près la situation. Et puis il y a eu le choc de la défaite en Suède en juin, accentué par son scénario rocambolesque.

La confiance ne s’est pas évaporée non plus, gonflée par le formidable allant offensif montré par les petits jeunes quatre jours plus tard en amical contre l’Angleterre et par un calendrier favorable - trois matchs à domicile sur les quatre restants sur la route du Mondial 2018. Mais attention, il n’y a plus de joker. Le faux-pas est absolument interdit jeudi soir contre les Pays-Bas, et il y a bien des raisons de se méfier de ce match.

Parce que le contexte n’est vraiment pas idéal

On appelle ça une préparation express. Arrivés à Clairefontaine lundi midi, les Bleus n’ont eu que 72h pour se mettre en condition. Entre les tests physiques, la récupération, les transferts vers Enghien-les-Bains ou le Stade de France et les points presse, ça ne laisse que peu de temps pour bosser sur la mise en place tactique et sur les failles de l’adversaire. Le tout en plein rush du mercato etl’actualité brûlante autour de Kylian Mbappé, notamment.

« Je pense que je n’ai pas besoin de le dire, mais les têtes sont bien concentrées sur cette rencontre », assurait Lloris en conf’, mercredi. Si Hugo, tu fais bien de le dire quand même. Et puis si elles sont bien concentrées, les têtes ne sont en revanche peut-être pas très sereines. En cette fin août, des joueurs majeurs comme Griezmann, Giroud et Koscielny, entre suspensions et séjours prolongés sur le banc de touche, n’ont encore que très peu joué en compétition officielle. « Ce n’est pas l’idéal, c’est sûr, reconnaît Deschamps. Moins on a d’interrogation, mieux c’est. Mais c’est le lot des débuts de saison. »

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Parce qu’on n’arrive pas à avoir de la continuité

Après la défaite en Suède, le match contre l’Angleterre semblait avoir dessiné les traits d’une nouvelle équipe de France, rajeunie, bouillonnante en attaque. Mbappé, Dembélé et Lemar ont tout explosé devant, et Kanté brillé aux côtés de Pogba au milieu.

On voyait là un bel élan sur lequel s’appuyer pour la fin des qualifications. Mais le premier n’a plus joué depuis trois semaines et le second n’est pas sélectionné, pour ne parler que d’eux. Qui aurait pu imaginer à ce moment que Kingsley Coman, perdu de vue depuis plus d’un an, ait une grande chance d’être titularisé face aux Néerlandais ? Les blessures de Payet et Varane, comme la reprise tardive de Mendy, n’aident pas non plus.

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La composition est incertaine, même si à écouter DD, un retour au 4-3-3 ne semble pas à l’ordre du jour. « Les Pays-Bas aiment avoir le ballon, car ils ont des joueurs offensifs de grande qualité capables de créer du danger à tout moment avec. S’ils n’ont pas le ballon et qu’ils doivent défendre, ils ont plus de difficultés ». On partirait donc plutôt là-dessus.



Parce que les Pays-Bas sont bouillants

L’équipe défaite à l’aller à Amsterdam (0-1, but de Pogba) semble loin. Après la noyade en Bulgarie (2-0) en mars, Dick Advocaat a été rappelé à la tête des Oranje (pour la troisième fois) pour remettre de l’ordre. Et éviter un nouveau fiasco, quelques mois après avoir déjà raté l’Euro. Depuis, les trois victoires acquises en trois matchs (dont deux en amical, certes), ajoutées à la défaite française en Suède, ont regonflé la sélection.

Netherlands is coming.
Netherlands is coming.  - fifa.com

Revenus à trois points des deux nations de têtes, les Néerlandais, qui recevront la Suède lors de la dernière journée, ont leur destin entre leurs mains. C’est le message que ne cesse de répéter Advocaat à ses joueurs. Ce dernier, très relax, n’a absolument rien lâché en conférence de presse mercredi. Tout cela ne nous inspire pas confiance du tout.

« Il ne faut pas les sous-estimer, prévient Edouard Duplan, un Français qui joue aux Pays-Bas depuis bientôt dix ans. Ils sont très disciplinés, propres, ils savent jouer ensemble. Ils vont venir avec un plan et si on leur donne la moindre marge, ça va marcher. Attention à ne pas s’endormir face à eux. » S'endormir, c'est justement ce qui avait été reproché aux Bleus à leur sélectionneur en Suède. Il n'y a pas droit à une deuxième fois.