TENNISRoland-Garros: «Je serais Nadal, j’aurais un peu peur de Stan», on a retrouvé le Wawrinka de 2015

Roland-Garros: «Je serais Nadal, j’aurais un peu peur de Stan», on a retrouvé le Wawrinka de 2015

TENNISLe Suisse a fait craquer Murray sur tous les plans au bout d’une demi-finale d’anthologie…
Julien Laloye

J.L.

De notre envoyé spécial,

Ça fait longtemps qu’on ne trouve plus les mots pour décrire la transformation de Stan Wawrinka en monstre du jeu. Contre Murray, qui l’a embobiné tout du long au point de mener deux manches à une alors que le Suisse avait un break d’avance à chaque fois, Wawrinka a longtemps donné l’impression de pouvoir paumer un match qu’il avait dans sa raquette. Puis il a tout renversé physiquement, écrabouillant littéralement le n°1 mondial dans un dernier set à sens unique (6-7, 6-3, 5-7, 7-6, 6-1).

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Accablé et visiblement lessivé, Murray n’a pas lambiné : « Physiquement, j’étais un peu touché après avoir perdu le tie-break. Je n’arrivais pas à le faire jouer des coups difficiles, il dictait le point depuis le milieu du court, j’étais plus lent et je ne faisais que reculer. Après, il s’est mis à jouer des coups incroyables qu’il n’aurait jamais tentés si j’avais été plus proche au score ».

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Le vainqueur l’a joué modeste : « Ce n’était pas simple d’être mené alors qu’on a l’impression d’avoir raté plein d’opportunités, mais contre Andy, on sait qu’on peut dominer le match et qu’il va rester accroché, à jouer le bon coup au bon moment. Il faut arriver à se concentrer sur son propre jeu et à continuer d’être agressif ». Agressif avec du déchet, mais quand même : on a cru par moment retrouvé le Stan d’une autre planète de 2015, capable de toucher les lignes depuis le périphérique. Wolfram, le papa de Stan, croisé dans le players autour d’une bonne bouteille de rosé pour fêter ça, est assez d’accord avec nous.

« « On sait que Stan se bat jusqu’à la dernière balle, il a cette faculté de ne rien lâcher. Dans le quatrième set, il est resté dans le match concentré, prêt à saisir la moindre ouverture et c’est ce qui s’est passé Je ne sais pas si sa qualité de frappe est aussi extraordinaire qu’en 2015, mais si j’étais Rafa ou Thiem, j’aurais un peu peur ». »

Puisque ce sera Nadal, venons-en au fait. Que peut faire Stan de plus que les autres contre le meilleur joueur de l’histoire sur terre battue, qui rentrera sur le court dimanche pour claquer une dixième victoire à Roland, un truc qu’on ne verra jamais plus dans l’histoire de l’humanité ? « Ça va être difficile, Il sera le favori pour la façon dont il joue cette saison et pour tout ce qu’il fait dans le passé. Mais c’est une finale et la pression est pour tout le monde, on voudra gagner tous les deux. » Sachant qu’en matière de finale, Stan s’y connaît pas mal. Il en a disputées trois en Grand Chelem, en battant à chaque fois le n°1 mondial. Le premier de la liste ? Nadal à Melbourne en 2013, tiens tiens.

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« Ça reste un monstre, cette victoire n’a pas changé grand-chose contre lui, il est presque injouable sur cette surface. Mais quand j’arrive dans cet environnement des finales, je sais que je ne vais pas lâcher, c’est comme si je fermais les boulons et me mettais en mode automatique pour sortir un gros match. Ca ne m’empêche pas de perdre quelque fois, mais j’ai confiance dans tous le travail que j’ai fait ces dernières années, mentalement, je sais que je vais être dur à battre ». C’est peu de le dire.