PSG: Avec Daniel Alves, Paris signe l'ami des meilleurs joueurs et sa première star d'Instagram
FOOTBALL•Dani Alves aime deux choses dans la vie. Les cracks et flamber sur Instagram...W.P.
L'essentiel
- Messi, Neymar et maintenant Higuain… Daniel Alves a un don pour être pote avec les meilleurs
- Son style de jeu et son tempéramment font de lui un joueur atypique
Pepe ? Direction Beskitas. Alex Sandro ? Pas intéressé par le club. James ? Prêté au Bayern Munich. Donnarumma ? S’est servi du PSG pour blinder son contrat au Milan AC. En récoltant des râteaux à la pelle, le Paris Saint Germain a réussi à s’offrir le début de mercato le plus déprimant de l’histoire des mercatos (n’en déplaise à ce bon vieux Berchiche). Et puis, finalement, la lumière fut. Daniel Alves a posé les pieds dans la capitale et est sur le point de devenir la première grosse recrue du projet Antero Henrique. De quoi emplir d’orgueil des supporters parisiens qui se faisaient alors chambrer par des rivaux marseillais jusqu’ici bien plus actifs sur le marché estival.
Le Sam Gamgie de Lionel Messi
A plusieurs centaines de kilomètres de là, les dirigeants catalans doivent être un peu moins fiers. Avoir lâché gratuitement le Brésilien à l’été 2016, qui plus est pour le remplacer par Sergi Roberto, était tout sauf une bonne affaire. Car Dani Alves est « més qu’un latéral droit ». C’est le coéquipier de rêve pour n’importe quel grand crack. Lionel Messi, Neymar, Gonzalo Higuain (et bientôt Edinson Cavani ?) sont unanimes à son sujet, c’est un plaisir de jouer à ses côtés. Alves, c’est donc un peu Sam Gamgie, Robin et Krilin : l’ami des meilleurs. Du meilleur, en l’occurrence. Le quintuple Ballon d’Or l’avouait en 2015 dans un entretien à Marca.
« « Quand il est arrivé, nous nous sommes partagé le flanc droit de l’attaque. On a passé beaucoup de temps ensemble, sur et en dehors du terrain. Cela nous a guidés vers une grande amitié, ce qui nous aide beaucoup sur le terrain. » »
Ce qui a surtout beaucoup aidé la Pulga, ne nous mentons pas. Après avoir fouillé jusqu’à la 800e page de Google.es, on s’est aperçu qu’en 2012, alors que Messi ne totalisait « que » 235 buts sous les couleurs blaugranas, le Brésilien était son meilleur passeur avec 31 bonbons distribués toutes compétitions confondues, loin devant Xavi et Iniesta (24 et 17). Il s’en ira quatre ans plus tard avec une valise de 42 passes décisives pour son poto argentin, record inégalé.
« On ne se rendait pas compte de son importance pour Messi, c’était son point de fixation. C’est avec lui que Leo combinait sur le côté droit pour le mettre dans les meilleures conditions », nous confiait il y a quelques mois Omar da Fonseca dans les couloirs de la rédaction. Mieux encore, pour qui aime jouer sur le flanc droit, Daniel Alves a cette merveilleuse faculté à aspirer le jeu vers son couloir grâce à son volume de jeu surhumain. Mais pas seulement. Vincent Candela à l’analyse.
« « Courir beaucoup ne suffit pas. C’est aussi un joueur qui réclame le ballon, qui aime l’avoir dans les pieds. Techniquement, il est suffisamment fort pour combiner avec les meilleurs. » »
« Dani, il est un peu fou fou »
Enfin, comme le disait déjà Messi dans l’interview accordée à Marca, il y a aussi l’humain, celui qui séduit jusqu’aux plus gros ego dans le vestiaire. Et ça n’a pas changé à la Juve. « Dani il est un peu fou fou, très sympa, ouvert et toujours souriant », a ainsi déclaré Chiellini en conférence d’avant Juve-Monaco au mois de mai.
Un peu fou fou est un doux euphémisme quand on parle du défenseur, grand habitué des dingueries en tout genre dans le vestiaire mais pas seulement. En signant Dani Alves, le PSG a mis dans son caddie sa première vraie star d’Instagram (15 millions de followers et plus de 2.000 publications). La plateforme est pour le Brésilien le terrain d’expression de sa folie et de son sens de l’humour. Un exemple ? Il y a un an, il postait une vidéo de lui en train décapsuler une bière d’un fabuleux retourné.
Drôle, donc, le Daniel. Et attachant. Neymar s’était lancé dans une émouvante déclaration d’amour envers son compatriote après la conquête de la Ligue des champions 2015.
« « Mon ami, pote, frère, partenaire. Merci d’avoir pris soin de moi pendant ces deux années ici. Dani, je t’aime mon frère. » »
Et vous savez quoi ? Il a même remis ça à l’occasion de l’anniversaire de l’ancien latéral catalan, début mai. Une soudaine envie de pleurer se répand en nous.
Meilleur ami du meilleur footballeur, frère du futur numéro un et gros ambianceur de vestiaire. Pas trop mal, la deuxième recrue du Paris Saint Germain.