Le gardien de Sutton avale un sandwich en plein match contre Arsenal... et se fait virer
FOOTBALL•Un bookmaker avait parié que Wayne Shaw casserait la dalle pendant le match...W.P.
Le vrai football, ce n’est pas celui du PSG, du Barça et du Real, mais plutôt celui de Wayne Shaw, gardien remplaçant de la modeste équipe de Sutton. Le club, qui évolue en cinquième division anglaise, s’est incliné contre Arsenal en FA Cup (2-0), mais tout le monde se souviendra de son deuxième portier. Lui aussi, dans la mesure où l’affaire lui a coûté son job.
Shaw s’est illustré en dévorant un sandwich sur le banc pendant que ses coéquipiers crachaient leurs poumons sur le terrain. A sa décharge, il ne restait plus que dix minutes à jouer et Sutton était déjà hors du coup face aux Gunners.
Sauf que, si l’acte défie les règles de la nutrition sportive, il pourrait avoir aussi des conséquences judiciaires. Surfant sur la notoriété du rond gardien et le parcours de son club en Coupe d’Angleterre, un bookmaker avait en effet placé des paris sur la dégustation.
Et voilà que l’affaire prend un tour plus sérieux. Le gourmand gardien était-il au courant du pari lancé par SunBets, une filiale du tabloïd The Sun, et sponsor maillot d’un jour du petit club de cinquième division situé au sud de Londres. « L’intégrité du sport n’est pas une blaque et nous avons ouvert une enquête pour savoir ce qui s’est passé », a annoncé mardi le directeur des enquêtes de la Commission des paris britannique, Richard Watson, précisant que l’institution examinait des « irrégularités sur le marché des paris (…) ainsi que le comportement du bookmaker dont l’intégrité » est mise en cause.
La Fédération anglaise a ouvert sa propre enquête pour établir « si des règlements sur les paris ont été enfreints ». De son côté, le bookmaker a tweeté avoir versé « une somme à cinq chiffres » à un parieur victorieux. Furax, Sutton n’a pas attendu la conclusion des enquêtes pour virer le joueur, affirme Sky News. « C’est la triste fin d’une belle histoire, explique son manager Paul Doswell. Il est dévasté, il pleurait cet après-midi au téléphone. » Pas dit qu'un sandwich soit suffisant pour le consoler.