BASKETJO 2016: C’était quoi, Tony Parker?

JO 2016: C’était quoi, Tony Parker? On a demandé à ceux qui l'ont côtoyé de raconter LE truc qu'ils retiendront de lui

BASKETLe plus grand joueur français de l’histoire a joué son dernier match international face à l'Espagne, mercredi...
Bertrand Volpilhac

B.V.

De notre envoyé spécial à Rio,

Seize ans, 176 sélections, un titre de champion d’Europe et beaucoup d’immenses souvenirs. La carrière en équipe de France de Tony Parker a pris fin, ce mercredi, après la déroute française face à l'Espagne en quarts de finale des JO. A la retraite internationale après Rio, le plus grand joueur français de l’histoire aura marqué son sport et son époque. Pour le connaître un peu mieux, on a demandé à ceux qui l’ont côtoyé en Bleu d’évoquer la première anecdote qui leur venait à l’esprit quand on évoque le nom de Tony Parker.

Quand il était ado, par Florent Piétrus (coéquipier en bleu depuis 2001)

« Pour moi, Tony restera l’ado que j’ai connu à 15 ans chez les jeunes de l’équipe de France. Franchement, c’est toujours le même mec qui a cette envie de gagner permanente. Ca, je l’ai toujours vu l'inculquer à tout le monde tout au long de sa carrière. »

Quand il m’a dit « on est liés à vie », par Vincent Collet (sélectionneur depuis 2009)

« On vient de gagner l’Euro 2013 et on se dirige vers la conférence de presse. Là, il me prend à part et me dit : " Maintenant qu’on est champions d’Europe, on est liés à vie. Et rendez-vous pour le back-to-back (doublé) dans deux ans. " Le gars, il vient de gagner un titre et il me parle déjà d’une compet’prévue dans deux ans. Ca c’est Tony. »

L'entraîneur de l'équipe de France de basket, Vincent Collet, parle à son meneur, Tony Parker, après la victoire face à l'Espagne le 20 septembre 2013 en demi-finale de l'Euro.
L'entraîneur de l'équipe de France de basket, Vincent Collet, parle à son meneur, Tony Parker, après la victoire face à l'Espagne le 20 septembre 2013 en demi-finale de l'Euro. - A.ISAKOVIC / AFP

Quand il avait son billet pour Londres, par Nicolas Batum (en bleu depuis 2009)

« Quand on se qualifie pour les JO de Londres en atteignant la finale de l’Euro 2011, c’était dingue. Ca y est, il avait son billet pour les Jeux. Je le voyais, heureux comme un gosse. »

Quand il est resté en équipe de France, par Patrick Beesley (Directeur Technique National)

« On parle de ses victoires mais sa force c’est quand l’équipe n’a pas eu de résultat et qu’il est resté. C’est lui qui a incité les mecs à rester quand ça n’allait pas, en 2004/2005. A ce moment-là, il aurait pu dire " j’arrête ". Au contraire, c’est lui qui a remobilisé tout le monde. »

Quand il a poussé une gueulante, par Mickael Gelabale (en bleu depuis 2005)

« C’est la scène qui est passée à la télé en demi-finale de l’Euro 2013. On fait une première mi-temps sans énergie, sans agressivité contre l’Espagne. Et Tony prend la parole. C’est un gars qui sait mettre les bons mots quand il faut et en même temps être humble, c’est ce côté-là que j’aime bien avec lui. »

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Quand il a aidé la France à avoir l’Euro 2015, par Jean-Pierre Siutat (président de la Fédé)

« On le connaît comme joueur mais moi je retiendrai la personne qu’il a été sur les candidatures de dossier. Il y a eu Paris 2012, mais il y a eu aussi l’euro 2015. Je me souviens de tout le travail qu’il a fait pour nous : il voulait vraiment qu’on organise quelque chose en France, il n’avait jamais fait de compétition internationale sur le sol français. Il aurait fait un excellent porte-drapeau uniquement sur ce côté-là. Il a une aura qui dépasse les frontières de notre pays. Aux Philippines, quand il rentrait dans l’arène, c’était une tuerie, c’était impressionnant. »

Quand il m’a engueulé alors que j’ai mis un trois points au buzzer, par Antoine Diot (en bleu depuis 2009)

« Lors de la finale de l’Euro en 2013 face à la Lituanie, je mets un panier au buzzer et je lève le bras. Là, il me dit : "Mais non faut pas faire ça, faut pas leur donner une motivation supplémentaire de se remettre dans le match, faut pas faire des gestes comme ça". Ca montre qu’il était concentré à 100.000 %. Il aurait pu mettre un shoot bras roulé main gauche de l’autre bout du terrain à la dernière seconde qu’il aurait même pas réagi. Il est dans sa bulle, concentré. »

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Quand il m’a dit merci, par Fabrice Canet (attaché de presse des Bleus)

« En 2013, après le titre de champion d’Europe, on fait la zone mixte et ensuite on se dirige ensemble vers le vestiaire pour qu’il puisse enfin célébrer un petit peu avec les joueurs et les coachs. Moi je ne dis rien et le premier truc qu’il me sort c’est "merci". "Merci de m’avoir soutenu, supporté, d’avoir été là à mes côtés". Je ne pense pas que j’attendais ça de sa part, mais ça montre aussi toute l’humilité qu’il avait. J’ai trouvé ça assez formidable qu’un joueur qui sorte d’un titre comme ça dise merci à l’attaché de presse. »

Tony Parker avait été le grand bonhomme de la demi-finale de l'Euro de basket 2013 entre la France et l'Espagne.
Tony Parker avait été le grand bonhomme de la demi-finale de l'Euro de basket 2013 entre la France et l'Espagne. - D. Bandic / AP / Sipa

Quand il a reconnu personne, par Isabelle Yacoubou (en équipe de France féminine depuis 2007)

« Moi, c’est un truc qui vient juste de se passer. Je me souviens qu’en 2012 on était super contentes car on s’était retrouvées avec les mecs au village olympique et qu’on s’entend bien. Et là il arrive au village (à Rio), il voit les filles et il reconnaît personne. Il vient me voir et me dit " Ah toi t’es là ! Je connais plus personne. J’ai vieilli " Bah oui, on a changé huit joueuses quand même ! C’est Tony quoi.