JO 2016: Arnaud Di Pasquale «en veut énormément» à Kristina Mladenovic et Caroline Garcia
TENNIS•Dans la foulée de son élimination au premier tour du double des JO, Kristina Mladenovic s’était lâchée sur son compte Twitter...M.C.
L’attaque sur les réseaux sociaux avait été violente : « Merci à notre fédération si incompétente pour nous avoir gâché ce moment de sport si important », avait tweeté samedi Kristina Mladenovic après sa défaite en double avec Caroline Garcia au premier jour des JO 2016. Elle reprochait à la Fédération française de Tennis (FFT) de ne pas les avoir prévenues qu’elles ne pouvaient pas jouer en portant des couleurs différentes, ce qui a obligé les Françaises à un micmac vestimentaire de dernière minute
Le message a été bien reçu par Arnaud Di Pasquale, le Directeur technique national, mais il n’a pas tellement apprécié. « Sur la forme, je leur en veux énormément », lâche-t-il dans les colonnes de L’Equipe. Il faut dire que Caroline Garcia y était aussi allée d’un tweet indigné :
« Kiki [Mladenovic] est extrêmement déçue, poursuit Di Pasquale, elle est triste, touchée, parce qu’elle y croyait, et nous aussi. Elle a bien compris qu’elle n’aurait pas dû réagir de cette manière. On n’est pas ses ennemis. » Même s’il dit comprendre « qu’on puisse être enragée, triste, déçue, et qu’on puisse en vouloir à la terre entière. On peut aussi s’en vouloir à soi-même », le geste ne passe pas : « ce qui me gêne, ajoute-t-il, c’est que le propos tenu pointe du doigt uniquement la Fédération, alors qu’il me semble que nous ne sommes pas seuls responsables de la défaite. »
Mauvais interlocuteur
Sur la question des tenues au cœur de « l’affaire », Arnaud di Pasquale dit avoir « vérifié à deux reprises, auprès de la Fédération internationale (ITF), que les tenues bleu ciel et blanches pouvaient bien jouer ensemble ». Problème : comme le précise L’Equipe, c’est le juge arbitre qui est habilité à valider les tenues. « Depuis un an, nos interlocuteurs pour les Jeux, c’était l’ITF, voilà le problème, avoue le DTN. On a eu un mail d’excuse de leur part. À l’ITF, ils nous disent qu’ils pensaient qu’il y aurait (à Rio) la même souplesse (sur les couleurs), d’où leurs réponses positives. »
Malgré tout, il explique au quotidien sportif que sa préoccupation à l’heure actuelle est plutôt de remobiliser ses joueuses, qui peuvent encore s’exprimer sur les courts en simple et en double mixte. « On ne va pas tout flinguer, il y a aussi une bonne ambiance et plein de choses positives. Aujourd’hui, il faut les protéger, par la suite, en revanche, on approfondira la discussion. »