L'entraîneur de l'AS Rome Luciano Spalletti a démenti dimanche soir toute «dispute» et toute «confrontation physique» avec Francesco Totti, plusieurs médias italiens ayant évoqué un moment de grande tension avec l'attaquant historique du club.

Selon les sites internet des quotidiens sportifs Gazzetta dello Sport ou Corriere dello Sport, mais aussi du grand quotidien généraliste La Repubblica, l'incident aurait eu lieu dans le couloir menant aux vestiaires après le match nul 3-3 concédé par l'AS Rome sur le terrain de l'Atalanta Bergame.

Expulsé peu avant et très nerveux durant toute la partie, Spalletti s'en serait pris à ses joueurs. «Vous n'en avez pas marre de faire ces résultats de merde? Ca fait dix ans que vous ne gagnez rien», aurait-il hurlé.

Totti, qui venait de marquer le but du 3-3 et qui a joué toute sa vie à la Roma (il a débuté en Serie A en 1993 et a aujourd'hui 39 ans), aurait mal pris cette remarque et le ton serait monté. Certains médias ajoutent, au conditionnel, que les deux hommes en seraient venus aux mains.

Dans un communiqué publié dans la soirée, Spalletti a toutefois démenti l'incident.

«Je déments de la façon la plus catégorique qu'il y ait eu une dispute ou pire encore une confrontation physique avec l'un ou l'autre de mes joueurs. Je ne porte pas la main sur mes joueurs», a écrit Spalletti.

Cet incident intervient alors que les rapports entre Totti, véritable légende du club romain, et ses dirigeants sont glaciaux.

Le joueur aimerait que son contrat, qui prend fin en juin, soit prolongé d'une saison. Mais la direction du club ne semble pas partager son avis et Spalletti, qui le fait très peu jouer, laisse régulièrement entendre que la condition physique de Totti ne lui permet plus d'être un joueur à part entière.

En conférence de presse après le match contre l'Atalanta, il a ainsi de nouveau eu des mots peu aimables pour celui qui a joué plus de 700 matche et marqué plus de 300 buts pour son club de toujours.

«Totti n'a rien sauvé du tout, c'est l'équipe qui a sauvé la partie (...) Ce genre de buts il pourrait les marquer encore dans trois ans, mais il y a d'autres choses qui ne sont jamais mises en lumière», a-t-il dit.