PSG-Manchester City: «Ceux qui pensent que ce sera facile n’y connaissent rien», prévient Laurent Blanc
LIGUE DES CHAMPIOS•L’entraîneur parisien refuse de penser que Paris est assez nettement favori de son quart de finale de Ligue des champions…J.L, au Parc des Princes
Pour ceux qui aiment se moquer de Laurent Blanc, commençons par un petit hommage admiratif. On était le nez dans le guidon, à causer Ibra, possession de balle, et guerre du Golfe quand l’entraîneur parisien a commencé à nous parler industrie du coton, avant d’évoquer le charme nouveau du centre-ville de Manchester.
D’accord, il a passé un ou deux ans à jouer dans le coin, mais là il nous a bluffés le bougre. Beaucoup plus que quand il a essayé de nous faire croire que City, attention, c’était du très très lourd. « Beaucoup ont été contents d’éviter le Barça, le Bayern, voire le Real après le tirage. Mais il ne faut surtout pas penser que ce sera facile. On est rentré dans la préparation du match hier (lundi) et je peux vous dire que j’ai mis les joueurs en garde. Les gens qui tiennent ce genre de propos ne connaissent rien au foot ». Ce n’est pas faux, d’ailleurs, nos lecteurs nous le répètent assez souvent. Bref, qu’est-ce qui impressionne autant Laurent Blanc chez les Citizens ?
>> La conférence de presse de Maxwell et Laurent Blanc à revivre en direct
« Ils ont un effectif de qualité, et surtout un effectif en quantité, beaucoup plus ample que celui du PSG ». C’est une manière de voir les choses qui se défend. Mercredi, Yaya Touré, Kompany, Sterling, ou encore Nasri verront la partie de bourre-pif devant leur télé londonienne, et City alignera quand même onze joueurs de champs avec deux bras et deux jambes. Mais il faut voir lesquels. Demichelis, Otamendi ou Clichy en défense ? Mouais, ça devrait aller. La redoutable doublette Fernando-Fernandinho au milieu de terrain ? On n’a jamais vu un Dupond tirer l’autre vers le haut, et pourtant on a lu tout Tintin. Quoi d’autre ? « Le style de jeu de City ne nous convient pas. Contre Chelsea, on pouvait s’attendre à avoir le ballon. Là, il va y avoir une grosse bataille pour avoir le ballon et mettre l’adversaire en difficulté ensuite. Et faire en sorte qu’il évolue dans un schéma dont il n’a pas l’habitude. La clé du match elle est là ».
Un point pour Blanc. Manchester City, comme le PSG, préfère avoir le ballon plutôt que courir après. Mais ses standards de possessionsrestent assez loin de la moyenne parisienne (55 % contre 63 %) et on pourrait ajouter que les Citizens essaient surtout de garder la balle pour ne pas exposer une défense bien faiblarde. Il faut voir le nombre de fois où l’immuable 4-2-3-1 de Pellegrini s’est fait proprement éviscérer en Coupe d’Europe, et pas toujours face au Barça ou au Bayern. « On s’est préparé à deux confrontations délicates et très serrées, insiste Blanc. On rencontre un grand club européen. Je me fous de savoir si on est favoris. A ce niveau, toutes les équipes ont leur chance ».
aDans la bouche de Maxwell, lui aussi de passage en conférence de presse, ça donne ça : « Un match comme ça, c’est dangereux d’être trop optimiste, on a l’ambition de passer mais beaucoup de respect pour les joueurs de City. On est conscients qu’ils sont capables de nous battre ». Attention quand même à ne pas faire le beau bêtement. Un collègue qui s’est essayé à parler éliminations et conséquences – après tout si City est si fort ça peut arriver, a pris le boomerang en pleine face. « On est à la veille des matches et vous parlez déjà d’élimination. Vous êtes bien Français. On en est conscient que cela est une possibilité mais on va peut-être attendre les deux matches pour évoquer une possible élimination, non ? ». On préfère même attendre les demies, tant qu’à faire.