OM-Rennes: Vincent Labrune, en première ligne, prend la marée sur les réseaux sociaux
FOOTBALL•Avis de tempête pour le président de l'OM...A.M. avec AFP
Salé période pour Vincent Labrune. Alors que l'OM vient de subir une défaitre humiliante à domicile contre Rennes (2-5), le patron marseillais est en première ligne. Il est d'ailleurs la cible des supporters, inquiet de voir leur club à 6 points de la zone rouge. Sur twitter, est apparu le hashtag #LabruneAMenti, très sévère avec le boss olympien.
Mais Vincent Labrune ne plie pas pour le moment. Il a d'ailleurs confirmé Michel, son coach, dès vendredi soir. «Ce sera avec lui, de toutes façons, on est parti ensemble, on va finir ensemble», a-t-il lancé sur Canal Plus. Voilà donc le président de l'OM qui lie son sort à un technicien qu'il a choisi pour remplacer au pied levé le gourou Marcelo Bielsa, parti au soir du premier match cette saison. Michel, dont les fans ne veulent plus. «Le Real t'attend», pouvait-on lire sur une banderole ironique vendredi, alors que le coach a dit récemment dans les médias espagnols qu'il aimerait entraîner un jour la prestigieuse «Maison Blanche» de Madrid, son ancien club.
«Ca va être difficile de trouver un entraîneur (pour l'OM), il va falloir chercher dans l'espace, un Martien»
Dans le cauchemar actuel, aucun entraîneur sur le marché (de René Girard à Rudi Garcia) ne voudrait sans doute venir finir la saison à l'OM. Le seul assez fou pour ça, de son propre aveu, est déjà casé: Pascal Dupraz a accepté cette mission impossible à Toulouse, avant-dernier. «Ca va être difficile de trouver un entraîneur (pour l'OM), il va falloir chercher dans l'espace, un Martien», s'est amusé Rolland Courbis, entraîneur de Rennes. «Je suis en première ligne et suis la cible de l'essentiel des critiques», résume, lucide, Labrune dans un entretien à La Provence cette semaine. «VLB tu as vendu notre passion», affichait encore une banderole vendredi soir. D'autres insultes verbales ont aussi dévalé les travées pendant le naufrage sur le terrain.
Labrune s'est placé de lui même sous les projecteurs, même s'il est moins omniprésent dans les médias que son homologue de Lyon Jean-Michel Aulas. «Je vous confirme que j'ai choisi chaque joueur de cette équipe et son entraîneur. J'assume tout, dans un cadre financier exsangue», insiste-t-il ainsi dans La Provence. D'autres déclarations de cette interview parue mardi semblent en complet décalage avec la situation de l'OM samedi matin: «Aujourd'hui, beaucoup de conditions sont réunies pour que le club soit attractif pour l'arrivée potentielle de nouveaux investisseurs. Les relations avec les clubs de supporteurs ont été pacifiées et rationalisées. L'environnement est plus serein».
Des propos en totale contradiction avec les images d'un Vélodrome clairsemé et plus qu'hostile vendredi soir. Trois supporteurs de l'OM étaient d'ailleurs en garde à vue samedi matin après des affrontements avec la police, avant et après la sévère défaite. «(L'intervention des CRS au Vélodrome) c'est quelque chose d'assez rare, ça révèle un climat de tension et c'est préoccupant pour les rencontres à venir», a commenté un responsable de la Sécurité publique marseillaise.
La Coupe de France, avec une demi-finale à Sochaux (L2) le 20 avril, reste l'ultime espoir de sauver une saison. Mais là encore, Labrune s'est peut-être un peu trop avancé en lâchant à La Provence: «Il va déjà falloir se mettre dans les meilleures dispositions pour pouvoir se qualifier à Sochaux. Bien sûr, si on passe cet obstacle, on pourra envisager une fin de saison différente, voire même en apothéose». Apothéose ou apocalypse quand on sait que le PSG, machine à tout gagner en France, est dans l'autre demi-finale ? «Il reste une mademoiselle Coupe de France très importante dans l'histoire du club (l'OM), il reste une possibilité de sauver la saison en la gagnant pour la première fois depuis 27 ans», a également glissé Courbis. Perfidement ? Il a pris le poste de coach à Rennes après une déroute en Coupe de France qui a coûté sa place à Philippe Montanier, son prédécesseur.