Empêcher l’Angleterre de réaliser le Grand Chelem samedi prochain au Stade de France serait une satisfaction suffisante pour tirer un bilan positif du premier tournoi de l’ère Novès. Mais pour l’instant, avouons-le, c’est moyen. Quinze jours après la défaite au Pays de Galles, le XV de France s’est encore incliné en Ecosse (29-18) et cette fois, on dirait bien que ça ressemble à la fin de l’état de grâce de cette génération de la rédemption.

« Ca a été très pauvre sur le plan technique de notre part, résume Novès. On a commis beaucoup trop de fautes, entre les fautes de main et les pénalités qu'on a concédée. » Voilà pour le constat. Malgré une vraie volonté de faire vivre le ballon, les Bleus ont été dominés dans le combat et surtout dans l'efficacité par une équipe contre qui elle n'avait plus perdu depuis 2006. Oubliées les (petites) victoires face à l’Italie et l’Irlande, place maintenant aux questions. Parce qu’on a comme l’impression que cette équipe, aussi jeune soit-elle, est loin du but. Très loin.

« Il faut être patient. De toute façon, on n’a pas le choix »

« Je peux vous dire qu'on manque un peu d'expérience sur certaines décisions car on est un groupe de jeunes, répond le sélectionneur. Mais on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. On peut envisager une progression justement parce que les gars sont jeunes. Et parce qu'ils vont travailler ensemble, on peut penser que progressivement ils vont comprendre certaines choses et avancer. Je crois qu'il faut essayer d'être patient. De toute façon on n'a pas le choix ».

Pas rassurant. Heureusement, notre meilleur ennemi débarque la semaine prochaine à Paris. Hein Guy ? « J'espère qu'on va montrer qu'on a un avenir et que ces joueurs en bossant vont s'améliorer dans les mois à venir. J'espère. ». Nous aussi.