Il y a le communiqué de l'UEFA, «extrêmement déçue» des huit années de suspension infligées à Michel Platini (et Sepp Blatter) par la Fifa lundi. Et il y a l'Espagne, visiblement beaucoup moins dérangée par la condamnation du Français, quasiment hors-jeu dans la course à la présidence de la fédération internationale dont l'élection est prévue fin février.

>> Les réactions à la condamnation de Michel Platini par ici

«Huit années, cela me paraît peu. La sanction de Platini (...) est due au fait qu'ils n'ont pas respecté les normes de contrôle interne de la Fifa, souligne Javier Tebas, président de la Ligue de football espagnol. Passer outre le contrôle économique est très grave et la sanction devrait être de ne plus pouvoir exercer dans une institution sportive. Ils ne méritent plus la confiance du monde du football et des sportifs.»

«Déçu par Platini»

Pas question non plus pour Platini d'obtenir un quelconque soutien des plus hautes autorités ibériques. «La sanction est suffisamment éloquente, estime le secrétaire d'Etat aux Sports du gouvernement sortant, Miguel Cardenal. J'ai été déçu en particulier par Platini, parce que j'avais davantage confiance en l'UEFA, comme par exemple son engagement contre les matchs truqués ou pour le fair-play financier.»