Coupe du monde de rugby: «Les Blacks, c’est très facile pour la France, non?»
RUGBY•Battue par l’Irlande, la France va devoir affronter la Nouvelle-Zélande en quarts de finale…J.L.
De notre envoyé spécial,
Comme quoi, Johnny Sexton est capable de sourire. Passé en coup de vent après sa sortie prématurée face à la France (il espère être rétabli pour le prochain match), le demi d’ouverture irlandais a tenu à nous encourager dans son français sommaire : « Pour nous c’est bien d’éviter les Blacks. Pour la France, les Blacks, c’est très facile, non ? » Disons que ça nous arrive une fois par siècle, généralement en coup du monde (1999, 2007), et que l’on va se raccrocher à ça toute la semaine pour espérer.
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Un journaliste néo-zélandais a même demandé sur le ton de la plaisanterie à Saint-André si les Bleus avaient calculé leur coup. Non, évidemment, mais ça ne fait pas de mal de vivre le mythe un peu plus, surtout quand il n’y a plus que ça qui tienne le rugby français, encore debout après le KO irlandais. « On ne voulait pas la Nouvelle-zélande, ce n’est pas fait exprès, on n’a pas le choix. On va se préparer à livrer un très grand match même si on doit être bien meilleurs qu’aujourd’hui. » Cela ne devrait pas être bien compliqué, même si ça ne garantit (évidemment) pas une nouvelle nuit pour la vie samedi prochain à Cardiff.
« Se baser sur le passé, c’est le meilleur moyen de prendre une sacrée gifle, calme Maestri. Nous, on n’a rien fait, à part le lire dans les journaux ou regarder à la télé, sauf deux ou trois mecs comme Titi (Dusautoir) ou Fred (Michalak) il faut se focaliser sur nous et ce qu’on peut faire de mieux ». « C’est sûrement le plus grand match de notre vie qu’on va jouer contre la Nouvelle-Zélande », positive Bastareaud, dont le visage trahit plutôt l’envie d’aller se noyer dans le Taf.
« Can French repeat 2007 All Blacks heroics ? http://t.co/tEheOgfMx7 #rugby — Fox Sports Rugby (@FOXRugbyLive) October 11, 2015 »
Seul Tillous-Borde a l’air de vraiment croire à ce qu’il dit, bien aidé par nos questions. « C’est un match couperet, un super match à jouer. Chaque équipe écrit son histoire, à nous d’écrire la nôtre et pas demander comment ils ont fait en 2007. […] Chaque match est différent. Il y a de l’attente de la part des supporters, de la part de tout le monde. La critique, il n’y a pas de soucis, mais si nous, on n’y croit pas, ça sert à rien. On va jouer à fond et on ne va pas se poser 10.000 questions ». Il vaut mieux, ça pourrait être inquiétant.