Zinédine Zidane estime que «ça sera plus dur pour [ses] fils»
FOOTBALL•Zinédine Zidane s’est longuement confié dans une interview accordée à « L’Equipe », ce vendredi…N.C.
Plus le temps passe et plus Zinédine Zidane dit des choses intéressantes dans les médias. Nouvel exemple ce vendredi avec un long et bel entretien accordé à L’Equipe, sur le thème de la jeunesse. La sienne, celle de ses enfants et de tous les joueurs en herbe qu’il a l’occasion de croiser en tant qu’ambassadeur de la Danone Nations Cup, sorte de Coupe du monde pour les petits âgés de 10 à 12 ans.
« Aujourd’hui, si tu veux t’exprimer, il faut sortir les griffes »
Celui qui entame sa deuxième saison à la tête de la Castilla, la réserve du Real Madrid, a désormais le recul nécessaire pour déceler les clés de la réussite pour les jeunes qui aspirent au professionnalisme. Certes, le talent vaut de l’or, mais il ne fait pas tout. « Pourquoi j’ai progressé, moi ? C’est parce que j’avais - et je l’ai toujours - une grosse capacité d’écoute. Je regardais tout, j’absorbais tout et tout m’intéressait. Ce qui a fait la différence pour moi, ne serait-ce que par rapport à mes copains de l’époque, qui n’ont pas réussi, c’était ça », assure-t-il.
Forcément, aujourd’hui, il en discute chaque jour avec ses quatre fils, tous footeux. Quel est son message, à part écouter ? « Ce que je leur dis, c’est qu’on n’est pas dans un monde de Bisounours et qu’aujourd’hui, si tu veux t’exprimer, il faut sortir les griffes. Bien plus qu’avant », répond Zizou.
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Parmi eux, Luca, champion d’Europe avec les mini-Bleus au printemps dernier, s’apprête à disputer la Coupe du monde des U17 au Chili (17 octobre-8 novembre). Le papa est fier : « Il adore ça, et comme il s’exprime là-dedans, ça me rend très heureux. Il a été champion d’Europe à 17 ans, c’est pas mal non ? C’est mieux que moi… Maintenant, ce n’est que le début. »
« Faire que mon fils dans le vestiaire soit un joueur comme un autre »
C’est également ce qu’il dit à l’aîné, Enzo, qu’il entraîne au quotidien. Une particularité qui n’est pas toujours facile à gérer, d’ailleurs. « Il joue plus souvent [cette saison]. Mais uniquement parce qu’il le mérite, explique Zidane. Ce qu’il faut faire, - et c’est compliqué, mais j’y arrive -, c’est que mon fils dans le vestiaire soit un joueur comme un autre. Après, à la maison, il redevient mon fils. »
Justement, s’appeler Zidane et vouloir percer dans le monde du foot, c’est plus dur ou plus facile ? « Certains vous diront que ça sera plus facile, parce que mes enfants ne manquent de rien. Mais ce n’est pas tout. Après, il y a la construction personnelle. Moi, je pense que ça sera plus dur pour eux. » Sauf pour les prédispositions génétiques…