Coupe du monde de rugby: Vigiles et panneaux de 2,40 m, comment l'Angleterre se retranche dans son hôtel
RUGBY•Le XV de la Rose affronte les Gallois samedi...Romain Baheux
De notre envoyé spécial à Bagshot (Angleterre),
C’est un petit chemin, subitement apparu sur le bord d’une route anonyme d’un bled calé au bord de la voie rapide reliant Londres à Southampton. Le GPS de la voiture ne s’est pas trompé, voici bien Bagshot et l’entrée du Pennyhill Park, traditionnel lieu de vie et camp d’entraînement du XV de la Rose. Ce jour-là, aucune rencontre avec les médias n’est programmée. « Il ne faut pas rester là, indique un employé des lieux qui s’engage vers l’intérieur du domaine. De toute façon, vous ne verrez pas les joueurs. »
L’entrée du camp de base anglais/DR
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Depuis le début de la Coupe du monde, l’ambiance n’est pas vraiment à la déconne dans le coin. Co-organisatrice de la compétition avec le pays de Galles, l’Angleterre doit faire face à une énorme pression et un groupe très relevé où figurent l’Australie et le XV du Poireau, prochain adversaire samedi à Twickenham. « Ici, c’est une petite ville, on les laisse tranquilles et c’est très bien comme ça, assure Simon, croisé sur le parking de chez Jack’s, référence locale en matière de fish and chips. On les croise parfois dans la rue mais je peux vous assurer que personne ne les dérange. »
Si vous cherchez Bagshot/Google Maps
Stuart Lancaster y veille particulièrement, lui qui ne laisse la presse assister qu’à l’échauffement lors des entraînements ouverts. Pour préserver ses secrets tactiques des journalistes et des espions adverses, le sélectionneur du XV de la Rose a en plus fait installer autour du terrain de Pennyhill Park des panneaux de plus de 2,40 m de haut.
Pour voir les Anglais se préparer, il reste une autre option plus périlleuse : passer par les bois jouxtant la propriété. « Je vois parfois des journalistes s’y enfoncer avec des appareils photo, raconte un riverain. Je leur souhaite bien du courage car il faut éviter plusieurs propriétés privées et c’est pas mal boueux. En remontant ce chemin, vous y arriverez. »
Le sélectionneur anglais Stuart Lancaster/Matthew Impey-Sipa
Après quelques minutes de marche, le promeneur curieux de voir Courtney Lawes en short devra aussi éviter les vigiles mis à disposition par les organisateurs de la Coupe du monde sur demande du staff pour patrouiller autour du périmètre. « On est plutôt détendus, toutes ces mesures de sécurité sont plus que suffisantes, appuie Lancaster. Moi, j’ai déjà assez de choses à penser à côté de ça. » Un titre mondial par exemple ?