FOOTBALLLigue 1: On a parlé à Billy Ketkeophomphone, le joueur au nom le plus fou du championnat

Ligue 1: On a parlé à Billy Ketkeophomphone, le joueur au nom le plus fou du championnat

FOOTBALLMais en vrai, ce n'est n'est pas si compliqué à prononcer...
Nicolas Camus

Nicolas Camus

Ça impressionne, comme ça, à première vue, mais en fait ce n’est pas si compliqué. Il suffit de prendre une bonne aspiration et de s’appliquer en découpant bien le mot : « Ket-Keo-fome-fone ». Voilà, vous pouvez maintenant parler en toute tranquillité à Billy Ketkeophomphone, le joueur qui a le nom le plus sympa de la Ligue 1.

Le milieu de terrain d’Angers, né à Champigny-sur-Marne de parents Laotiens, a l’habitude d’être interpellé sur son patronyme. « Les gens me font presque toujours une remarque, surtout quand ils le voient pour la première fois, se marre-t-il. Ils sont surpris. Mais ça ne me dérange pas, depuis tout petit c’est comme ça. A l’école, quand il faut que je remplisse des papiers… On me demande tout le temps de l’épeler et de le prononcer à haute voix. »

Quand Billy fait refaire son passeport.


Ses adversaires sur le terrain, en revanche, n’en ont pas le temps. C’est que le bonhomme, qui a participé aux sept premières journées de championnat, réussit à 25 ans des débuts très encourageants dans l’élite. La plupart du temps, c’est de dos en train d’accélérer vers le but qu’ils l’aperçoivent. Et que voient-ils marqué sur son maillot, d’ailleurs ? Son nom complet ? « Ah non, ce n’était pas possible. Je l’ai coupé en deux », explique-t-il. Va donc pour Ketkeo. C’est vrai que sur une saison, ça fait quand même des économies en flocages.

F. Lavis/www.toursfc.fr

L’avantage quand on s’appelle Ketkeophomphone, c’est que ça fait des sujets de conversation quand on débarque dans un vestiaire. « C’est vrai que ça m’a permis de m’intégrer plus facilement parce qu’il y a beaucoup à dire sur moi, que ce soit mes origines ou mon nom ». Et forcément, les blagues fusent assez vite. Heureusement, le jeune homme n’est pas du genre susceptible. « Il vaut mieux en rigoler. Je ne le prendrai jamais méchamment », assure l’ancien Tourangeau, qui a croisé Brahimi et Corchia à l’INF avant de terminer sa formation à Strasbourg.

On le croit. Quand on lui a demandé s’il savait combien de points son nom valait au scrabble, Billy a explosé de rire. « Non, pas du tout ! Alors ? » Alors 42 points, sans compter les cases «compte triple» (oui, on sait préparer les interviews ici…). « Ah oui carrément ! C’est pas mal », nous dit-il, comme si ça l’intéressait vraiment. Et en plus il est poli…


Parmi les diffuseurs du championnat, pas un journaliste bord terrain ne s’est encore aventuré à une petite interview d’après match avec lui. Dommage, avec Laurent Paganelli - au hasard - on est sûr que ça pourrait être amusant. Et, peut-être, que ça donnerait un petit coup de boost à Billy Ketkeophomphone pour atteindre son objectif : Se faire un nom en Ligue 1.