RUGBYCoupe du monde de rugby: Et voilà que l'on retrouve Craig Joubert, l’arbitre-bourreau de la finale de 2011

Coupe du monde de rugby: Et voilà que l'on retrouve Craig Joubert, l’arbitre-bourreau de la finale de 2011

RUGBYLe Sud-Africain officie lors de France-Italie samedi soir…
Craig Joubert lors de la finale de 2011 entre la Nouvelle-Zélande et la France.
Craig Joubert lors de la finale de 2011 entre la Nouvelle-Zélande et la France. - GABRIEL BOUYS / AFP
Romain Baheux

Romain Baheux

De notre envoyé spécial à Londres (Angleterre),

A la base, ce devait être juste une bonne blague entre collègues. A force de se marrer, un petit rigolo du World Rugby a dû se dire que rendre la chose réelle serait bien plus drôle. Ce n’est qu’une hypothèse mais elle pourrait expliquer comment Craig Joubert se retrouve à arbitrer les Bleus samedi pour leur entrée en lice dans le Mondial contre l’Italie. Oui, on parle bien de l’homme qui a fait pleurer la France entière lors de la finale perdue en 2011 contre les All Blacks, où son rôle fut, pour être gentil, remarqué.



Depuis leur arrivée en Angleterre, les Français se sont bien gardés de s’indigner ou d’ironiser sur la présence du Sud-Africain à Twickenham. « C’est le rugby, c’est comme ça, lâche Pascal Papé, l’un des spoliés de l’Eden Park. J’espère qu’on ne va pas parler de ça pendant encore dix ans, ça me casse un peu les couilles. Et puis, il nous a de nouveau arbitrés depuis. » Oui Pascal, mais ça ne s’était pas très bien passé, souviens-toi.



En 2013, Craig Joubert s’était rappelé au mauvais souvenir des Bleus lors d’une défaite en Angleterre dans le Tournoi des six nations. Furieux de son choix d’accorder un essai entaché d’une faute au XV de la Rose, Philippe Saint-André peine à retenir son agacement devant la presse. « Si lui ne le voit pas, il y a des arbitres de touche. Je n’en dirai pas plus. On connaît Joubert », se borne-t-il à répondre.



Et l’accusé dans tout ça ? Si pendant longtemps, le Sud-Africain est resté imperturbable face aux critiques sur sa prestation de 2011, il a entamé cet été un semblant de début de mea culpa. « Je ne suis pas parfait. Bien sûr que j’ai appris, explique dans une vidéo diffusée par World Rugby. Il y a des choses que j’aurais faites différemment. » Et si le repentir se poursuivait sur la pelouse de Twickenham ? Oui, on rêve un peu.