VIDEO. Coupe du monde de rugby: «Rasta Rockett», Saint-André et Haka, Bastareaud se raconte en photos
RUGBY•Il sera titulaire jeudi contre le Canada...Romain Baheux
De notre envoyé spécial à Milton Keynes (Angleterre),
Que retient-on de Mathieu Bastareaud jusqu’à présent ? Son mensonge sur sa prétendue agression lors de la tournée en Nouvelle-Zélande en 2009, sa bouille de nounours et ses charges de bison. C’est ça, mais pas que. L’intéressé, qui s’est confié en juin dans son autobiographie Tête haute : Confessions d’un enfant terrible du rugby (Robert Laffont), revient sur sa vie en dix photos pour 20 Minutes. Voyage dans le temps avant le troisième match des Bleus dans cette Coupe du monde jeudi contre le Canada (21h).
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Jonny Wilkinson
« Tu as peur de faire tâche à ses côtés. Il bossait comme un dingue à l’entraînement, ça me donnait envie de me surpasser. Quand j’ai débuté, je n’imaginais pas pouvoir un jour évoluer avec des joueurs comme lui. Pour moi, le rugby était une activité que je pratiquais avec mes copains de Créteil, je ne me voyais jamais quitter cette ville. »
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Max Guazzini
« Il a été comme un père pour moi, il m’a beaucoup soutenu tout au long de ma carrière. La première fois que je l’ai rencontré, j’avais 17 ans et il m’a vraiment impressionné. Il s’est un peu énervé quand je suis venu dans son bureau en 2011 pour lui dire que je voulais partir mais je le comprenais, il défendait son club. En fin de compte, on ne peut qu’aimer une personne comme lui. »
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Sa conférence de presse après son mensonge en Nouvelle-Zélande de 2009
« C’est la première fois qu’il y avait autant de micros autour de moi. Sur la photo, on voit que je suis sur mes gardes. Là, j’étais encore sous antidépresseur après ma tentative de suicide. Je n’avais pas dormi la veille, j’avais prix un Xanax pour être détendu. Après cette conférence, je me suis dit que je devais travailler pour redevenir le joueur que j’étais. »
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Bernard Laporte
« C’est l’entraîneur qui m’a le plus marqué. Tout ce que me dit Bernard Laporte, c’est toujours pour mon bien. Tu as envie de te sacrifier pour lui sur le terrain. Si je ne l’avais pas eu derrière le dos lors de mon arrivée à Toulon en 2011, je n’aurais pas duré longtemps dans ce club. »
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Philippe Saint-André
« Il ne m’a jamais rien promis quand il a été nommé sélectionneur. Il m’avait appelé pour me dire "les Bleus, tu les reverras si tu fais des efforts". En équipe de France, il a une obligation de résultat importante et il est critiqué. Dans son cas, je ne dirais pas qu’il faut trouver un coupable mais c’est beaucoup plus facile de taper sur une personne que sur trente mecs. Il nous a toujours protégés des médias alors qu’il aurait pu nous lâcher. »
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L’hymne national
« Là, on est pendant La Marseillaise avant un match du Tournoi. Sur la photo, je suis à côté de mon meilleur ami Rabah Slimani. Me retrouver là avec lui en équipe de France me procure énormément d’émotions. L’hymne national, c’est toujours un moment particulier pour moi. Je repense à mon parcours, j’aperçois ma famille en tribunes… Ça remue un peu à l’intérieur. »
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Les All Blacks
« C’est la référence absolue dans notre sport. Les All Blacks, ce sont des machines à gagner. C’est quelque chose d’affronter la Nouvelle-Zélande et de faire face au Haka. Je le vis comme un défi, où il ne faut pas les lâcher du regard. Le Haka, ça fait partie de leur mythe. Je trouve ça sympa, j’aime bien en regarder de temps en temps sur YouTube. »
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La Coupe du monde
« Notre grand objectif, c’est de la remporter. Là, on est les outsiders et ça n’est pas plus mal, personne ne nous attend vraiment dans cette compétition. Si on me dit Coupe du monde ? J’ai de suite l’image de la demi-finale de 1999, où la France bat la Nouvelle-Zélande au terme d’un match dingue. »
Après l’essai de Johan Lomuh, on pense que c’est fini pour nous, mais le scénario du reste du match est juste dingue. Avec le quart de finale de 2007 [encore contre les All Blacks], ce sont les deux matchs référence pour les Bleus. »
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Rasta Rockett
« C’est un rappel de la période où j’avais des dreadlocks, ça a donné naissance à mon premier surnom "Bastarockett". J’aime bien ce film et ce surnom. Ça me donne une double identité, comme un super-héros. En dehors des terrains, c’est Mathieu mais quand on joue, c’est "Bastarockett". Bon, on ne m’appelle pas tant que ça de cette manière. En général, on s’arrête à "Basta". »
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L’impact player
« C’était contre les Gallois au Tournoi 2015 et j’étais en colère car j’avais appris que j’allais être sur le banc. Avant, j’aurais boudé dans mon coin. Là, ça a été l’inverse, j’ai essayé d’aider au mieux mes partenaires. Mon temps de jeu en équipe de France est plus réduit qu’à Toulon mais si je dois entrer pour apporter ce que je sais faire ensuite, je dis "Amen". Ma réputation de joueur physique ? Je ne vais pas aller rouspéter ou faire la diva si l’on me donne la balle juste pour mobiliser des défenseurs. »