RUGBYCoupe du monde: Le patron de World Rugby veut en profiter pour «conquérir davantage de pays»

Coupe du monde: Le patron de World Rugby veut en profiter pour «conquérir davantage de pays»

RUGBYBrett Gosper fait le point à un mois de l'ouverture du mondial...
20 Minutes avec AFP

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World Rugby, l'organe suprême du jeu, veut profiter de la 8e édition de la Coupe du monde, qui s'ouvre dans un mois, pour «conquérir encore davantage de pays traditionnellement peu fans de rugby», a déclaré mardi à l'AFP son directeur exécutif, Brett Gosper.

A un mois du coup d'envoi, vous reste-t-il quelques détails à régler?

Je pense que tout est vraiment en ordre pour avoir une super Coupe du monde. Oui, nous sommes dans les détails à régler: les tests dans les stades, comme samedi dernier à Twickenham pour Angleterre-France, les transports, la sécurité etc. Mais tous les voyants sont au vert.

Se dirige-t-on vers une Coupe du monde de tous les records en termes d'affluence, de recettes et de diffusion?

Oui. On est sur 2,2 millions de billets vendus, soit au niveau de la Coupe du monde 2007 en France, mais il reste des billets en vente puisque 2,4 millions ont été émis au total. Les stades seront donc pleins. Au niveau des recettes, ce sera un record: pour la première fois, le chiffre d'affaires généré dépassera le milliard de dollars (906 millions d'euros environ). Et en termes de surplus des recettes réinvesti pour le développement du rugby dans le monde, on est sur 150 millions de livres (213 millions d'euros). Lors de la Coupe du monde 2007 en France, le précédent record, c'était 125 millions de livres (178 millions d'euros). Au niveau de la diffusion, pareil: 204 pays diffuseront la compétition pendant 20.000 heures au total. Avec tout le respect que j'ai pour les précédentes Coupe du monde, on espère que celle-ci sera la meilleure, ce qui est normal puisque ce sera la huitième et qu'on veut s'améliorer à chaque fois.

Est-ce une occasion unique de faire du rugby un sport mondial?

Oui. La Coupe du monde est la vitrine de ce sport, l'occasion de voir le meilleur rugby, avec des équipes de différents niveaux, mais aussi le meilleur du rugby hors du terrain avec tout ce mélange de gens de tous les horizons. En ce qui concerne le côté sportif, on a vu que l'écart de points, parfois énorme lors des précédentes éditions, entre les meilleures nations et les moins fortes avait baissé en 2011 (lors de la précédente Coupe du monde). On espère que cela va continuer comme ça. La Coupe du monde de rugby est devenue le troisième événement mondial derrière les jeux Olympiques et la Coupe du monde de football. On veut profiter de l'excitation liée à cet événement, de son exposition, pour conquérir encore davantage des pays traditionnellement peu fans de rugby, comme en Asie, le Brésil, l'Allemagne et les États-Unis. D'autant que se profilent les jeux Olympiques de 2016 [où le rugby, à VII, fera son apparition]. C'est une bonne année pour le développement du rugby.

La mise en place pendant la Coupe du monde de la technologie du «Hawk-Eye», qui permet de voir précisément si le ballon a été aplati dans l'en but ou si un joueur a posé le pied en touche, est-elle aussi un moyen de rendre le rugby plus télégénique, et donc de gagner un nouveau public?

C'est d'abord un moyen d'améliorer la visibilité et pour l'arbitre de prendre sa décision plus rapidement, sans polémique. Mais au-delà du «Hawk-Eye», l'arbitrage vidéo a été amélioré: les images seront de meilleure qualité et les angles plus nombreux. C'est un gain de rapidité pour l'arbitre vidéo, et c'est bien pour les téléspectateurs et les spectateurs, qui disposeront d'écrans géants dans les stades. Mais aussi pour la santé des joueurs: les médecins des équipes et le médecin indépendant auront accès aux mêmes images que l'arbitre vidéo et ils pourront donc détecter plus rapidement les éventuelles commotions cérébrales. Alors qu'auparavant, du bord de la touche ou en tribunes, ils voyaient souvent moins bien que les téléspectateurs.