Tour de France: Le dopage mécanique, une nouvelle menace pour le cyclisme ?
CYCLISME•Les doutes planent après la démonstration de Chris Froome dans les Pyrénées…G.R. avec AFP
Fantasme ou réalité, le spectre du dopage mécanique et des vélos truqués a fait irruption dans le Tour de France après la performance du maillot jaune britannique Chris Froome, mardi dans La Pierre-Saint-Martin. Par dopage mécanique, on entend généralement une aide illicite à la performance via un moteur (ou batterie) miniaturisé placé dans les tubes du vélo ou un système d’entraînement au niveau des roues.
« @lequipe21 moi je dit que Chris Frome a un vélo électrique parce que quand il a gagner létape de montagne après ils nont pas analiser son — Yohan (@FkSiph) July 15, 2015 »
Le danger a été jugé assez crédible par l’Union cycliste internationale (UCI) pour qu’elle diligente des contrôles techniques de vélos. Entre autres, à Paris-Nice, à Milan-Sanremo et au Giro, mais en nombre très limité. Avant le départ du Tour, le directeur de l’épreuve Christian Prudhomme avait déclaré « ne pas être préoccupé ». Pour l’heure, des vérifications ont été menées seulement à trois reprises (2e, 8e et 9e étapes) et ont porté sur 19 vélos de 8 équipes différentes.
Les soupçons de Vasseur
Aucun contrôle n’a été effectué mardi à La Pierre-Saint-Martin et l’ex-maillot jaune Cédric Vasseur l’a ouvertement regretté. « On a l’impression que le vélo pédale tout seul, a relevé le lendemain l’ancien coureur, idéalement placé sur le siège de la moto TV à l’avant de la course. C’est surprenant et même déroutant pour ses adversaires. On a l’impression qu’il (Froome) est en difficulté et, subitement, il s’envole. »
« Le cyclisme est tombé bien bas. Froome a l’audace de se détacher du lot et gagner l’étape, on crie dopage, vélo électrique… #Tour2015 — Razor Edger (@razorEdger) July 15, 2015 »
Les doutes remontent à 2010
En 2010, Fabian Cancellara avait provoqué semblable perplexité dans le Tour des Flandres. Le Suisse, qui avait rejeté ensuite toute accusation, avait récidivé sur les pavés de Paris-Roubaix. Quelques semaines plus tard, un inventeur hongrois du nom d’Istvan Varjas dévoilait son engin à la TV italienne. « Les gens ont mis dix ans à croire à l’EPO, pareil pour ces moteurs, personne n’y croit et cela fait dix-sept ans que ça dure », assurait Vargas en avril dernier au journal L’Equipe.