Teddy Riner, septuple champion du monde et champion olympique de judo, s'est dit «peiné» par la polémique autour de son salaire au Levallois Sporting Club (LSC), estimant être une «victime» dans l'affaire, dans un entretien accordé mardi matin à Europe 1.

«C'est un contrat de salarié. Je suis un peu touché et un peu peiné d'être au coeur de cette polémique», a expliqué le judoka, interrogé sur les questions soulevées par la chambre régionale des comptes (CRC) d'Ile-de-France dans un rapport sur la gestion du LSC entre 2008 et 2013.

«Je suis victime, j'ai toujours été au Levallois Sporting Club. Il y a plein de choses que je ne comprends pas. Je suis toujours bien à Levallois», a-t-il ajouté. «Je n’ai pas volé cet argent, on me l’a donné, on est venu me chercher. Je fais partie des dommages collatéraux» de la polémique.

« #Levallois "Je suis un peu peiné d'être au cœur de cette polémique, je ne comprends pas trop" @teddyriner #E1matin pic.twitter.com/dtN4YoVES4 — Europe 1 (@Europe1) June 23, 2015 »

Dans son rapport de mars récemment dévoilé, la CRC pointait «la situation financière» du club qui s'est «sensiblement détériorée», relevant «la forte progression des charges de personnel, avec notamment le recrutement d'un judoka professionnel de tout premier plan mondial».

En 2010, le judoka a touché 192.682 euros, une rémunération brute qui a «progressé sensiblement les années suivantes» pour atteindre 429.293 euros en 2013, grâce à «des clauses contractuelles favorables», comme «une part variable de sa rémunération en fonction de ses performances sportives».

«Censée accroître le rayonnement national et international du club et de la ville» des Hauts-de-Seine, la venue en septembre 2009 de Teddy Riner («M. Y» dans le rapport), «n'a pas entraîné de hausse importante des recettes issues des sponsors privés, mais il a lourdement pesé sur la masse salariale du club», a remarqué la CRC.