Fifa: Le Français Jérôme Valcke, bras droit de Blatter, directement mis en cause
FOOTBALL•Le Français aurait transféré 10 millions de dollars sur des comptes gérés par l'ancien vice-président de l'organisation, Jack Warner...P.B. avec AFP
Qui a sorti son chéquier pour effectuer le versement suspect de 10 millions de dollars au cœur du scandale de corruption qui touche la Fifa? Il s'agirait du Français Jérôme Valcke, secrétaire général de l'organisation et bras droit de Sepp Blatter, selon des responsables fédéraux américains qui se confient au New York Times sous couvert d'anonymat. L'enquête, pilotée par le FBI, se rapproche comme jamais de Blatter, réélu vendredi à la tête de la Fifa.
VIDEO. Le point sur l'affaire de corruption qui touche la Fifa
Selon la justice américaine, Jack Warner, ancien président de la Concacaf (Confédération d'Amérique du nord, centrale et Caraïbes) «a entre autres sollicité et obtenu des pots-de-vin dans le cadre des processus d'attribution des Coupes du monde 1998 et 2010». Mais les responsables cités par le quotidien ne précisent pas si Valcke savait pour quoi serait utilisé l'argent. Le Français a répondu au quotidien qu'il n'avait pas autorisé ce virement et qu'il n'avait pas l'autorité pour le faire.
A l'heure actuelle, le secrétaire général de la Fifa n'est pas cité comme «co-conspirateur» dans l'enquête du FBI qui a conduit à l'arrestation de 14 cadres de l'organisation la semaine dernière.
Des ennuis pour Valcke en 2006
Selon Danny Jordan, responsable de la Coupe du monde en Afrique du Sud, cité dans l'article, «l'argent n'était pas un pot-de-vin mais un paiement légitime dans le cadre du développement dans les Caraïbes». Jack Warner a été placé en garde à vue durant 24 heures après s'être présenté volontairement mercredi devant les services anti-fraude de la police locale de Trinidad et Tobago. Il a été libéré après le versement d'une caution d'environ 400.000 dollars. Warner jure qu'il est innocent et dénonce une chasse aux sorcières des Etats-Unis, candidat malheureux à l'organisation de la Coupe du monde 2022.
Jérôme Valcke, lui, traîne déjà des casseroles qui remontent à 2006. Accusé par la justice américaine d'avoir menti sur des transactions financières impliquant des sponsors, il avait été licencié de son poste de directeur marketing de la Fifa mais Sepp Blatter l'avait fait revenir après sa réélection, en 2007.