Guy Novès, le bon choix pour le XV de France?
RUGBY•Le manager de Toulouse sera le prochain sélectionneur des Bleus…R.B.
Le secret avait fuité depuis un bout de temps dans tout le rugby français et bien au-delà. Vissé à son poste de manager du Stade Toulousain depuis plus de vingt ans, Guy Novès s’installera pour quatre ans dans le fauteuil du sélectionneur du XV de France cet automne après le Mondial. La fin d’un processus, lancé en avril, mais vite dénué de tout suspense. Il amène un monstre sacré à la tête des Bleus, pour l’instant tournés vers une compétition disputée sous les ordres de leur futur ex-entraîneur, Philippe Saint-André.
Novès sélectionneur ? L’idée n’est pas sortie des effluves d’un banquet d’après-match. Il y a quatre ans, le poste lui avait été proposé par le président de la FFR Pierre Camou, qui en avait fait sa priorité pour succéder à Marc Lièvremont. « Non », avait répondu le futur coach des Bleus, officiellement pour raisons personnelles. Quatre ans plus tard, on lui a quand même très fortement suggéré l’idée d’envoyer son CV.
« Guy #Novès, le plus beau palmarès du rugby français !#XVdeFrance pic.twitter.com/Rt0FOKcBVG — infosport + (@infosportplus) May 31, 2015 »
La raison de cette seconde chance ? Son palmarès, « le plus beau du rugby français » comme le souligne Camou dans le communiqué de la fédération. Novès, c’est dix titres de champion de France et quatre Coupes d’Europe. Les lignes ont pesé contre Fabien Galthié et Raphaël Ibanez, ses principaux concurrents moins aguerris.
En quatre ans, l’homme a perdu de sa superbe et reste pourtant sur deux saisons sans titre, une éternité à l’échelle de la Haute-Garonne. En fin de cycle ? « Si les deux dernières saisons ont été moins bonnes, ce n’est sûrement pas de la faute d’un homme qui a eu tant de résultats, explique son ancien ouvreur Yann Delaigue. Il ne s’est pas oublié, il y a eu des aléas, un effectif moins riche… Le nommer en 2011 ou maintenant, ça ne change rien. »
Laporte : « Il n’a jamais été tendre avec l’équipe de France »
Novès, c’est aussi un caractère fort, un culte de la gagne exacerbé, un manager prompt à défendre ses hommes et à râler contre la Fédération. « Il n’a jamais été tendre avec l’équipe de France, rappelait l’ancien sélectionneur des Bleus Bernard Laporte au micro de RMC. Je n’ai rien contre sa nomination, mais il n’a pas toujours été réglo avec les entraîneurs. »
Sa nouvelle vie, il devrait la vivre aux côtés de son ex-adjoint Yannick Bru, actuellement en charge des avants tricolores, et de Jean-Frédéric-Dubois, autre ancien Toulousain pour l’instant dans le staff du Stade Français. D’ici là, Guy Novès se tourne vers la demi-finale du Top 14 samedi contre Clermont. L’avant-dernière étape d’un ultime titre de champion de France en guise d’adieu ?