TENNISVIDEO. Mais qu'est-ce qui peut empêcher Novak Djokovic de gagner Roland-Garros ?

VIDEO. Mais qu'est-ce qui peut empêcher Novak Djokovic de gagner Roland-Garros ?

TENNISUn bouchon de liège ?…
Paul Arrivé

Paul Arrivé

Cette fois, plus vraiment de doutes. Après sa victoire à Rome ce dimanche, Novak Djokovic s’est clairement positionné comme LE grand favori de Roland-Garros qui démarre cette semaine. Malgré des sets lâchés contre Almagro, Bellucci et Nishikori lors des trois premiers tours au Foro Italico, le Serbe est monté en puissance pour écarter tranquillement Ferrer en demie (6-4 6-4) puis Federer en finale (6-4 6-3). Sa série de victoires entamée en Coupe Davis en mars dernier est se porte ainsi à 23. Comme son nombre de finales perdues sur le circuit.

En 2011, Djokovic apparaîssait déjà intouchable comme aujourd’hui. Il avait entamé Roland-Garros invaincu, après 41 victoires de rang. Résultat ? Une défaite en demi-finale face à Federer. La fin d’une belle histoire. Alors peut-on assister à un scénario similaire cette année ? Et surtout, qu’est-ce qui peut bien empêcher Djokovic d’aller au bout de ses rêves ?

Le jour sans

Depuis son entrée dans le Top 4 mondial en 2007, Novak Djokovic s’est rarement troué en Grand Chelem. Il en a remporté huit, déjà, et quand il perd, c’est face à des Top 10 comme Federer, Nadal, Murray, éventuellement Tsonga, Wawrinka, Berdych ou Nishikori… Sauf à Roland-Garros (et une fois contre Tommy Haas à Wimbledon, allez). En 2009, Djokovic reste sur une demi-finale à Paris et veut être celui qui bousculera la domination de Nadal. Mais au troisième tour, il tombe sur un Kohlschreiber (alors 31e mondial) en feu, qui lui colle trois sets (6-4/6-4/6-4). Bon. L’année suivante, c’est Melzer (27e) qui vient le taper en quart de finale (3-6/2-6/6-2/7-6/6-4). Aïe. En 2007 déjà, Olivier Patience était passé à deux points de le renvoyer à la maison au troisième tour. Et en 2012, Seppi mène deux manches à rien avant de s’effondrer en 1/8e de finale. Bref, les jours sans à Roland, Djokovic les connaît bien. Trop bien, pour être totalement serein.



La blessure bête

On est déjà passé tout près du drame après sa victoire face à Federer dimanche à Rome. Une sale histoire à base de bouteille de champagne et de son bouchon de liège… Mine de rien, il s’en est fallu de peu pour que l’œil y passe et Roland-Garros avec. Julien Benneteau a bien manqué un Open d’Australie à cause d’une mauvaise manipulation de baguettes dans un restaurant japonais. Sans compter que se profile samedi la terrible journée des enfants : un peu de pluie, une battle de break dance avec Gaël Monfils qui tourne mal, du gluten qui traîne dans ses barres de céréales… L’erreur bête. Adieu Roland.



Le facteur « Rafa »

Nadal a beau être dans une mauvaise passe, il reste Nadal. Dix Roland-Garros, une seule défaite. Pour Djokovic, c’est aussi dix participations. Et six éliminations contre l’Espagnol (deux finales, une l’an dernier). S’il l’a déjà battu sur terre pas plus tard que cette année à Monte-Carlo par exemple, Nadal reste un obstacle gigantesque sur la terre battue parisienne. Et avec la possibilité de voir les deux s’affronter dès les quarts de finale, pas étonnant d’entendre le Serbe déclarer que « Roland-Garros devrait classer Rafa parmi les quatre premières têtes de série ». Un peu stressé, Novak ?



La pression des statistiques

On l’a dit, Djokovic reste sur une impressionnante série de 23 victoires de rang et quatre succès en Masters 1000 (Indian Wells, Miami, Monte-Carlo, Rome). Sur terre battue, il est également invaincu (10 victoires) cette saison. Mais au lieu de certitudes, n’est-ce finalement pas là une pression supplémentaire ? Celle qu’on colle au favori en lui rappelant à l’envi à quel point ça serait dommage que cette année ne soit pas la bonne ? Quand il est invaincu en près de cinq mois en 2011, il tombe face à Federer après avoir survolé ses premiers tours (un seul set lâché, face à Del Potro) et en étant plus frais que lui (il a profité de l’abandon de Fognini en quart). Cette fois, un Richard Gasquet de feu en 1/8e de finale, le doute qui s’installe au fil des jeux, et c’en est terminé pour cette année. Improbable ? On en reparle dans deux semaines…