Ambiance familiale dimanche à Guimarães. A la sortie du stade du Vitoria, dont le match nul (1-1) face au Benfica a permis au club de la capitale portugaise de décrocher son 34e titre de champion (son deuxième d’affilée), une agression de la police a calmé les ardeurs des supporters benfiquistes. Sur les images, captées par CMTV, la chaîne de télévision du journal Correio da Manhã, on y voit le père, maillot rouge sur les épaules, et le grand-père de deux enfants se faire frapper sous les yeux de ces derniers. L’intervention de deux policiers pour que l’un des gamins, impuissant et en pleurs, échappe aux détails de la rouste reçue par son paternel n’y fera rien.

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Selon la presse portugaise, la famille ne parvenait pas à quitter l’enceinte, et la discussion s’est envenimée. Des insultes auraient été proférées. La scène a suscité l’indignation sur les réseaux sociaux. Le porte-parole de la police, Paulo Flor, a déclaré ce lundi que « les images rendues publiques par la télévision nationale seront examinées au siège ». « Nous espérons pouvoir donner davantage de détails dans les prochaines heures », a ajouté le fonctionnaire.

Cet incident ne fut pas le seul dimanche, au Portugal. Après quelques heures de fête pour célébrer le « bicampeonato », la soirée a été émaillée d’affrontements entre les supporters de Benfica et les forces de l’ordre, sur la place du Marquis de Pombal à Lisbonne.

Au moment où la foule entonnait l’hymne du Benfica en présence de l’équipe victorieuse, un groupe de supporters a commencé à lancer des bouteilles, des pierres et d’autres projectiles en direction des policiers, qui ont tenté de les disperser à coup de bâtons.

« C’était le chaos, je me croyais dans un film du Far West, c’est du jamais vu, les supporters étaient surexcités », a raconté Rui Trindade, un jeune Lisboète qui a assisté aux événements.

La police a évacué une grande partie de la place où les habitants de la capitale célèbrent habituellement les victoires en football. Le calme est revenu vers 3h du matin.